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La collégiale Sainte-Marthe de Tarascon à l'été 1944

Légende :

En recto-verso : la collégiale Sainte-Marthe de Tarascon avant les bombardements massifs de l'été 1944 sur la ville
En album : la collégiale Sainte-Marthe et le couvent des Augustins après la vague de bombardements

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Société d'Histoire Les Amis du Vieux-Tarascon Droits réservés

Détails techniques :

Photographies analogiques en noir et blanc (recto-verso et album).

Date document : Avant-guerre

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Tarascon

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Analyse média

Les nombreux bombardements de l'été 1944 sur la ville ont fauché le clocher. En s’écroulant, celui-ci a écrasé les voutes de la collégiale.

La nef centrale fut totalement reconstruite ainsi que plusieurs chapelles et les nervures de l’abside, toutes remplacées. La reconstruction du clocher, dans ses dimensions et son style primitifs, est entreprise en 1968, grâce à la ténacité du chanoine Boulat, curé-archiprêtre de la paroisse. Les travaux s’achevèrent en mai 1971.


D'après le Bulletin de l’Association Les amis du Vieux-Tarascon, hors-série, juin 2006.

Contexte historique

Dans le courant de l’été 1944, la vallée du Rhône est un dispositif central dans la stratégie de guerre allemande (acheminement d’hommes et d’armes), comme, en riposte,  dans celle des stratégies de bombardements ciblés alliés.

Dans le cadre de bombardements stratégiques ou d’attaques au sol des objectifs fixes et mobiles, les ponts - ferroviaires et routiers - sont prioritairement visés.
En remontant la vallée du Rhône depuis Arles, deux ponts relient l’actuelle région PACA à celle du Languedoc-Roussillon, à Beaucaire-Tarascon. Le plus gros trafic routier et ferroviaire entre Sud-Est et Sud-Ouest s’effectue en grande partie par ces deux ouvrages, les plus importants de la partie sud du Rhône.

D’une importance capitale pour l’armée allemande en retraite, la Wehrmacht renforce le tablier du pont ferroviaire par un platelage en madrier permettant le passage de véhicules et de blindés lourds, les ouvrages routiers voisins sur le Rhône ne se prêtant pas à cette opération.

Ce pont est le seul, entre Avignon et l’embouchure du fleuve, qui permette le passage d’engins blindés lourds, soit sur des plateformes, soit par leurs propres moyens. Il permet à des unités blindées stationnées dans le Sud-Ouest ou dans la région de Nîmes de venir renforcer les unités qui s’opposent au débarquement allié prévu sur les plages de Provence. Il permet aussi à des unités de se replier en conservant toutes leurs capacités tactiques.
Pour ces raisons, les ponts sont des objectifs particulièrement importants pour l’aviation alliée.

On dénombre, à cette période, trois types de bombardements :

-  les bombardements stratégiques : effectués par des bombardiers lourds du type B 17 « forteresse volante » ou B 24 « Liberator » en vol horizontal

-  les bombardements tactiques : effectués par des bombardiers moyens du type B26 « Marauder » ou B 25 « Mitchell », également en vol horizontal

-  les bombardements en piqué, semi-piqué ou en vol rasant : effectués par des chasseurs-bombardiers. La technique du bombardement en piqué est utilisée en cas d’appui aérien de troupes au sol. À partir du point initial, les avions « foncent » sur leurs objectifs pour larguer les bombes. Technique assez précise, mais très risquée pour le pilote.


D'après le Bulletin de l’Association Les amis du Vieux-Tarascon, hors-série, juin 2006.