Monument commémorant les combats du 25 août 1944, Euzet-les-Bains (Gard)

Légende :

Ce monument, élevé par les anciens FTPF gardois au croisement des routes D.981 et D.7, commémore l’engagement opposant le 25 août 1944 un détachement de la 7207e Compagnie FTPF à une importante colonne allemande qui se dirigeait vers la vallée du Rhône.

Genre : Image

Type : Monument

Source : © Mémoire et Résistance dans le Gard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2016

Lieu : France - Occitanie (Languedoc-Roussillon) - Gard - Euzet-les-Bains

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Analyse média

Les soldats du maquis occasionnèrent un retard appréciable au Marschgruppen mais cela au prix de lourdes pertes. Les noms et portraits de ces quatorze maquisards, dont dix sont originaires de la région cévenole, rappellent le sacrifice de :
DELEUZE Gabriel d'Alès
DELEUZE Melchior d'Alès
DEBACHY Henri de La Grand-Combe
GUIBERT Robert de Saint Martin-de-Valgalgues
MICHEL André de Saint Florent-sur-Auzonnet
CLAP Jean de Salindres
MARTIN Maurice de Générargues
DUSFOUR Jean de La Grand-Combe
LAGADEC Georges de Cherbourg
GONZALES Jean de Vedène
LEON José de Zalamea la Real (Espagne)
FRANCÈS Constantin d'Alès
CAPDEVIELLE Lucien de Marseille
CARBONNEL Pierre du Vigan. 

La plaque commémorative porte l'inscription suivante :  "Gloire à nos vaillants FTPF tombés pour la Libération de la France"


Mémoire et Résistance dans le Gard

Contexte historique

Le matin du 24 août 1944, le lieutenant Rouleau, adjoint au capitaine André, commandant de la 7207ème Cie FTPF, reçoit pour mission de se porter à Euzet-les-Bains pour y établir un barrage. Il emmène un détachement de 47 hommes, dont de nombreux jeunes de moins de vingt ans, disposant d'armes individuelles (fusils, revolvers), d'un fusil mitrailleur et d'un mortier de 50.
Ceux-ci s'installent d'abord à l'intersection de la N581 et de la D7, dans des bâtiments de la ferme de Maurice Peladan. Au soir du 24, ils sont rejoints par Lucien Capdevieille, membre des Milices Patriotiques d'Euzet, qui leur signale l'existence d'un emplacement moins exposé et plus propice à une embuscade, non loin de là.
Le lendemain, 25 août, alors qu'ils préparent leur départ, ils aperçoivent une longue file de 200 à 250 cyclistes allemands. Voulant profiter de l'effet de surprise, les maquisards ouvrent immédiatement le feu. Mais les cyclistes sont rapidement rejoints par une colonne motorisée, évaluée à 2000 hommes : les Allemands se déploient à couvert dans les vignes et encerclent les maquisards, détruisant rapidement le mortier et le fusil-mitrailleur. Le lieutenant Rouleau ordonne alors à ses hommes de se replier, après un combat d'une heure et demie.

Les Allemands pillent ensuite pendant plusieurs heures les fermes des environs. Après leur départ, les habitants d'Euzet découvrent les cadavres de douze maquisards tués au combat, et de deux civils fusillés par les troupes d'occupation, Lucien Capdevieille, et Pierre Cardonnel, venu d'Uzès.



CD-ROM La Résistance dans le Gard, AERI, 2009