Plaque commémorative en hommage au consul Aristides de Sousa Mendes, Bordeaux
Légende :
Plaque commémorative en hommage au consul général du Portugal à Bordeaux, Aristides de Sousa Mendes, apposée au 14, Quai Louis-XVIII, adresse du consulat du Portugal en 1940, Bordeaux (Gironde)
Genre : Image
Type : Plaque
Source : © Cliché P. Brault Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2016
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Gironde - Bordeaux
Analyse média
Transcription :
« À la mémoire de Aristides de Sousa Mendes (1885 - 1954)
Juste parmi les Nations,
Consul général du Portugal à Bordeaux (1938-1940)
Il a sauvé 30 000 réfugiés, dont 10 000 juifs, menacés par l'avancée des troupes nazies en leur délivrant des visas d'entrée au Portugal.
Désobéissant aux ordres de son Gouvernement, il écouta la voix de sa conscience au détriment de sa carrière et de sa famille.
Pour cet acte héroïque, il a été condamné par Salazar en octobre 1940.
Qui sauve une vie sauve l'humanité »
Paulina Brault
Contexte historique
Aristides de Sousa Mendes (19 juillet 1885 - 3 avril 1954) est un diplomate portugais du xxe siècle.
Le 1er août 1938, Aristides de Sousa Mendes est nommé consul général du Portugal à Bordeaux, après un long séjour comme consul général à Anvers en Belgique.
La population de Bordeaux, du nombre de 300 000 personnes avant le 10 mai 1940, dépassa 700 000 à la fin du mois, voire beaucoup plus. Le nombre de réfugiés en attente de visa devant le consulat du Portugal augmentait chaque jour. Lisbonne restait le seul port d’Europe de l’Ouest ouvert, avec des liaisons vers les Amériques, le Moyen-Orient et l'Afrique.
Le consul portugais décide de réagir face à la situation des réfugiés qui assiègent son consulat. Il refuse de suivre les ordres du gouvernement Salazar et délivre plusieurs milliers de visas à toutes les personnes menacées souhaitant fuir la France, sans distinction aucune. Il envoie des centaines de demandes de dérogation à Lisbonne. Elles seront, dans une large majorité refusées, ou resteront sans réponse. À partir de novembre 1939, il avait commencé à émettre quelques faux passeports et à accorder quelques visas, n'envoyant les demandes d'autorisations qu'une fois ses protégés arrivés à bon port. Mais il dut les refuser à des centaines d’autres.
Ces irrégularités furent très vite détectées par les services du ministère et la police politique portugaise. Salazar, connu pour sa sévérité, le menaça d'un procès disciplinaire.
Le 8 juillet 1940, Aristides de Sousa Mendes est de retour au Portugal. Il est traduit devant le Conseil de discipline à Lisbonne, accusé de désobéissance, préméditation, récidive et cumul d'infractions. Le procès retient contre lui la délivrance de visas non autorisés, la falsification de passeports (pour aider le déserteur Paul Miny) et le crime d'extorsion (suite à la plainte de l'ambassade britannique).
Le 3 avril 1954, il décède à l'hôpital des pères franciscains de Lisbonne.
Auteur : Paulina Brault
Sources :
Site Internet du Comité national français en hommage à Aristides de Sousa Mendes, consulté le 25 avril 2017.
Manuel Dias Vaz (sous la direction de), Aristides de Sousa Mendes, Bordeaux, Bayonne, Hendaye, juin 1940, Le pouvoir de dire «non», Bordeaux, éditions Quatorze, 2010.