Contexte historique

Marcelle Mossino demeurait au 26 rue des Alouettes, tout près des Buttes-Chaumont. Elle était très connue dans ce quartier du Plateau pour son activité de militante communiste. Elle poursuivit cette activité clandestinement sous l’Occupation en distribuant des tracts et des journaux interdits à la population du quartier avec un autre résistant communiste, Pierre Lacan, qui devait être arrêté et fusillé en 1942. Alors que ses deux enfants sont à l’école, la police vient perquisitionner son domicile et l’arrête elle aussi. Transférée au fort du Hâ près de Bordeaux, Marcelle Mossino parvient à s’évader, mais elle est rapidement reprise et comparait devant une "cour spéciale" mise en place par le pouvoir de Vichy. Elle est condamnée à 3 ans de prison. Marcelle Mossino se retrouve à la prison pour femmes de la Roquette, puis à Fresnes en région parisienne, et enfin à la prison de Rennes. Les mauvais traitements et la séparation d’avec ses enfants ont miné son moral et sa santé. Elle est transportée à l’hôpital de Rennes où elle meurt d’épuisement à 42 ans.

Après la guerre, le corps de Marcelle Mossino put être ramené à Paris et remis à la famille. Le samedi 18 février 1950, elle fut accompagnée au cimetière du Père-Lachaise par son compagnon François Mossino et leurs deux enfants, ainsi que par une foule nombreuse du quartier du Plateau. François Mossino, lui-même résistant, fut décoré en 1947 de la croix de guerre par le général Petit au cours d’une cérémonie officielle réunissant de nombreux résistants de l’arrondissement.