Plaques à la mémoire de Paul Gateaud et Marcel Renard, Mâcon (Saône-et-Loire)

Légende :

Plaques apposées sur le mur du bureau de Poste de Mâcon

Genre : Image

Type : Plaques commémoratives

Source : © Wikimedia commons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2016

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Saône-et-Loire - Mâcon

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Contexte historique

Paul Gateaud

Né en 1889 à Ozolles (Saône-et-Loire), fusillé le 9 juin 1944 à Communay (Isère) ; fonctionnaire aux PTT, Commis, puis Inspecteur des postes à Mâcon (Saône-et-Loire), puis Receveur principal à Valence (Drôme) ; syndicaliste CGT des PTT ; résistant.

Paul Gateaud entra très vite dans la résistance dès 1940, et se livra à une intense activité de propagande notamment par tracts. Nommé receveur principal à Valence (Drôme), il dirigea le réseau Résistance PTT et joua un rôle très important dans la lutte contre l’occupant ; du contrôle des centres nerveux des transmissions des Allemands au stockage d’armes et de munitions dans les locaux mêmes de la recette principale en passant par la formation d’équipe de sabotage, rien ne lui n’échappait. Il organisa la section de Transport et de Chiffres de la Mission Interalliée Union. Il fut arrêté le 22 mai 1944 par la Gestapo, torturé, et fut fusillé le 9 juin 1944 à Communay (Isère), commune rattachée au département du Rhône en 1967. La ville de Macon donna le nom de Paul Gateaud à une de ses rues. La mémoire de Paul Gateaud fut honorée par un timbre-poste de 20 centimes de franc, émis le 24 avril 1961 à 3,3 millions d’exemplaires. Une carte 1er jour de la Poste commémorant son exécution fut éditée le 22 avril 1961 à Ozolles. Ce timbre faisait partie de la cinquième série des Héros de la Résistance, dont, au total, la série comporta 23 timbres. Le timbre représentant Paul Gateaud est dû au dessinateur André Spitz et au graveur Jean Pheulpin.

Marcel Renard

Né le 29 janvier 1922 à Saint-Clément-lès-Mâcon (Mâcon, Saône-et-Loire), fusillé le 1er février 1944 à la Doua, Villeurbanne (Rhône) ; postier ; résistant du réseau Marc Breton et du maquis de l’Armée secrète (AS) de Beaubery (Saône-et-Loire).
Fils de Pierre et de Françoise Gorlier, Marcel Renard exerçait la profession de postier et demeurait à Saint-Clément-lès-Mâcon, 98 rue de Lyon, chez ses parents. À partir de septembre 1941, il fut un agent du réseau Marc Breton, sous le matricule MB/189. En 1943, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il fit partie du maquis de l’AS de Beaubery, situé, à partir de septembre 1943, à Combrenod, sur la commune de Montmelard (Saône-et-Loire). Le 11 novembre 1943, les soldats allemands attaquèrent le camp. Les maquisards résistèrent, puis, par prudence, ils se replièrent le lendemain à Gillette, hameau de Gibles (Saône-et-Loire). Le 14 novembre, les soldats allemands attaquèrent à nouveau, à Gibles. Les résistants tentèrent de leur échapper en gagnant les bois. Ils laissèrent un détachement à l’arrière-garde pour faire disparaître toutes traces. Ce groupe de six hommes, constitué de Marcel Renard, Raymond Falaize, Jean Santopietro, les frères Lucien et Michel Mazaud et Georges Genevois, fut surpris par une patrouille allemande et fait prisonnier. Vraisemblablement conduit à Mâcon, Marcel Renard fut ensuite transféré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône) avec ses compagnons. Les 14 et 15 janvier 1944, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon jugea et condamna à mort Marcel Renard et quinze camarades du maquis (Paul Meyer, Raymond Falaize, René Richard, Jean Santopietro, Michel et Lucien Mazaud, Jean-Baptiste Gardenet, Philibert Morel, Antonin Trivino, Georges Genevois, Claudius Deschamps, Clovis Bernard, Bruno Quinchez, Jean Michenot et Lucien Guilloux), comme francs-tireurs et pour avoir favorisé l’ennemi. Le 1er février 1944, les Allemands le fusillèrent avec ses compagnons sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua. Enterré dans le charnier de la Doua, son corps fut retrouvé après la guerre et identifié par sa mère grâce à ses vêtements le 1er août 1945. Il reçut la Médaille de la Résistance en 1946.


Biographie de Paul Gateaud par Gilles Pichavant pour le Maitron des fusillés.
SOURCES : Journal Le Populaire, 17 mai 1923, 2 février 1928, 26 mai 1928, 29 octobre 1928, etc.- Histoire de la Fédération CGT des PTT, Georges Frischmann, 1969. - Revue La Révolution prolétarienne, n° 177, du 25 juin 1934. - Journal officiel du 22 novembre 1936. — Journal l’Humanité, 27 avril 1919 - Le Matin, 18 mai 1923. —La voix du Peuple, N°91, de mars 1928. — Site Internet de la Bnf : Gallica.fr.

Biographie de Marcel Renard par Jean-Sébastien Chorin pour le Maitron des fusillés
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Rhône, 3335W22, 3335W13, 3808W15, 3460W3. – Bruno Permezel, Montluc. Antichambre de l’inconnu (1942-1944), Éd. BGA Pernezel, 1999. – Guy Krivopissko, La vie à en mourir, Tallandier, 2003., p. 269-271. – Amicale du Bataillon du Charollais, Le maquis de Beaubery et le bataillon Charollais, 1983. – Association nationale des médaillés de la Résistance française, Annuaire des médaillés de la Résistance française, 1953. – André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire. Biographies de résistants, 2005.