Jean Jaouen
Légende :
Jean Jaouen, chef de Vengeance (réseau Turma-Vengeance) pour le Finistère, Compagnon de la Libération - sans date
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : Sans date
Lieu : France - Bretagne - Finistère - Quimper
Contexte historique
13e Demi Brigade de Légion Etrangère - Réseau Turma-Vengeance
Jean Jaouen est né le 30 mai 1918 à Kerfeunteun (Quimper) dans le Finistère. Son père était entrepreneur. Il fait ses études au Collège Saint-Yves à Kerfeunteun avant de préparer le concours de l'Ecole navale au lycée Sainte-Geneviève à Versailles puis au lycée de Brest. Ayant échoué de peu à l'oral du concours, il s'inscrit en 1938 à l'Ecole d'Hydrographie à Paimpol où il étudie lorsqu'il est mobilisé, à Brest, en septembre 1939 comme simple marin. Il demande à servir dans l'artillerie et suit les cours d'E.O.R. à Poitiers. Aspirant à sa sortie de l'école en avril 1940, il choisit un régiment de choc.
Le 10 mai 1940, il rejoint le front et, le 29 mai, est fait prisonnier avec son régiment en Belgique, aux environs de Dixmude. Interné au Stalag I A, il cherche à s'évader et est rapatrié au bout de dix-huit mois.
De retour en Bretagne, il est nommé professeur au collège Saint-Yves, dans sa ville natale. Il entre, en janvier 1942, dans le réseau de Résistance "Turma-Vengeance", où il s'occupe du recrutement des jeunes pour former des groupes-francs et de l'établissement de faux papiers. Il héberge également des parachutistes alliés qu'il convoie et recherche des terrains de parachutage. Il devient rapidement le chef de "Vengeance" pour le Finistère.
Activement recherché par la Gestapo, il quitte la France à Douarnenez pour l'Angleterre, le 23 août 1943, à bord d'un bateau de pêche. À peine arrivé à Londres, engagé dans les Forces françaises combattantes, il se présente au concours de l'Ecole navale où il est reçu premier, mais, impatient de se battre, il renonce à la Marine pour s'engager dans une unité combattante en Afrique du Nord en novembre 1943. Affecté à la Compagnie des Canons d'Infanterie de la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère (13e DBLE), il prend part aux combats d'Italie où il fait la preuve de ses qualités de chef. Le 24 mai 1944, au Monte Leucio, alors qu'il dirige les tirs d'un observatoire situé dans une maison, il continue à servir son poste malgré les éboulements provoqués par les tirs de l'artillerie ennemie. Il met ainsi hors de combat deux chars et un canon allemands, causant à l'ennemi des pertes sensibles.
Promu sous-lieutenant en juin 1944, Jean Jaouen débarque avec son unité en Provence en août 1944 et participe à la libération de Toulon, de la Vallée du Rhône, des Vosges et de l'Alsace. Il est blessé à Illhaeusern le 23 janvier 1945, ce qui ne l'empêche pas d'assurer la liaison entre un commandant de compagnie et le chef de bataillon d'infanterie, repartant ensuite, sous un feu violent à la recherche de ses hommes blessés.
Du 5 au 19 mars 1945, Jean Jaouen est en mission de recrutement pour la Légion étrangère à l'arrière. Il rejoint ensuite son unité pour prendre part aux combats du massif de l'Authion dans le sud des Alpes.
Le 30 mai 1945, le sous-lieutenant Jaouen est tué accidentellement, sur la plage de Juan-les-Pins, par l'explosion d'une mine échouée, alors qu'il tente de la désamorcer.
Promu lieutenant à titre posthume, il est inhumé au cimetière militaire de l'Escarène dans les Alpes-Maritimes.
En 1949, son corps est rapatrié au cimetière de Kerfeunteun.
Titres et décorations
Chevalier de la Légion d'Honneur ; Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier 1946 ; Croix de Guerre (2 citations) ; Médaille de la Résistance ; Médaille des Services Volontaires dans la France Libre ; Silver Star (USA).
Musée de l'Ordre de la Libération