Analyse média

Voici plusieurs heures que nous marchons dans la montagne, après nous être échappés par miracle d'Auvergne (en fait "Aux Vergnes") et de Saint-Barthélémy-le-Plain, investis par un bataillon allemand. À la halte, je ne résiste pas au plaisir de croquer mes amis. On y remarque le Grand-Jo, son sac en longueur accentue encore sa silhouette filiforme, Popaul est auprès de lui. Tout le monde est  intéressé par une violente explosion qui nous arrive de ce pauvre Saint-Barthélémy-le-Plain.

Nous suivons le revers ouest des crêtes qui surplombent la vallée du Rhône, direction plein sud, notre objectif est de rallier le camp du Tracol, vieille ferme perdue au-dessus de Biguet, hameau de Saint-Péray, à proximité de Valence.
La fatigue nous fait traîner la jambe, malgré cela, des plaisanteries fusent et, avec le rire, raniment le courage de chacun. Fernand est le spécialiste du groupe car il a ce don particulier de rendre comique n'importe quelle situation, si pénible soit-elle.

La position verticale des maquisards suggère le mouvement, tandis que la fatigue est évoquée à travers des armes en faisceau, un barda imposant mis à terre, le dénivelé et la station assise d'un ou plusieurs combattants.*

[Voir l'album photographique lié.]