Croix de la Résistance (Pays-Bas)
Légende :
La Croix de la Résistance a été instituée par décret royal du 3 mai 1946 pour récompenser le courage exceptionnel manifesté dans la résistance contre les ennemis de l'état néerlandais.
Genre : Image
Type : Décoration
Source : © Collection Maurice Bleicher Droits réservés
Détails techniques :
Croix en bronze
Date document : 1946
Lieu : Pays-Bas
Analyse média
La Croix de la Résistance ("Het verzetskruis") est une croix latine en bronze surmontée d'une couronne royale. L'avers représente saint Georges terrassant le dragon avec l'inscription "TROUW TOT IN DEN DEOOD" ("Fidélité jusqu'à la mort"). Sur le revers figure une épée flamboyante avec deux chaînes brisées.
La croix existe en deux tailles : 80 x 48 mm pour les décorations posthumes et 60 x 36 mm pour les survivants.
Le ruban de la Croix de la Résistance est rouge sombre avec deux bandes oranges.
Fabrice Bourrée
Sources :
Souyris-Rolland André, Guide des ordres et décorations de la Résistance et de la Libération, Public-réalisations, 1985.
Purves A, The medals, decorations and orders of world war II 1939-1945, Polstead, Hayward, 1986.
Contexte historique
La Croix de la Résistance a été instituée par décret royal du 3 mai 1946 pour récompenser le courage exceptionnel manifesté dans la résistance contre les ennemis de l'état néerlandais. Cette décoration n'a été accordée qu'à titre posthume, à une exception près quand l'aveugle Gerard Tieman reçut la Croix de la Résistance de la reine Wilhelmine le 19 juillet 1946 au Royal Blind Institute de Bussum.
Sur les 94 Croix de résistance accordées à des personnes, un total de 74 ont été accordées à des combattants de la résistance décédés dans les années 1944 ou 1945. Pour les combattants de la résistance décédés en 1943, 1942, 1941 ou 1940, respectivement 8, 7, 2 et 1 Croix de la Résistance ont été accordés.
La Croix de la Résistance a été accordée à 85 Hollandais, 6 Français et 2 Belges (et une fois à un monument).
Les Français titulaires de cette décorations sont :
- Arthur Lucien Charroin, inspecteur de la sûreté nationale, mort au camp de Bergen-Belsen en février 1945
- Vital Dreyfus, médecin, agent du réseau Dutch-Paris, mort de froid lors d'une traversée des Pyrennées en décembre 1942
- Nicolas Dupont, gendarme, mort dans la baie de Lûbeck le 3 mai 1945
- Etienne Albert Giran, mort à Buchenwald le 13 septembre 1944
- Olivier Giran, étudiant, membre du réseau Agir, abattu par la gestapo à Angers le 16 avril 1943
- Marie-Louise Meunier, épicière à Annecy, morte à Ravensbrück le 25 janvier 1945
A cette liste, il convient d'ajouter Jan Doornik. De nationalité hollandaise mais né à Paris, lieutenant des Forces françaises libres, il met en place le réseau Nemrod en zone occupée en 1940. Arrêté le 3 février 1941, il est fusillé avec Honoré d'Estienne d'Orves au Mont Valérien le 29 août 1941. Doornik est compagnon de la Libération.
Fabrice Bourrée
Sources :
https://www.tracesofwar.nl/awards/304/Verzetskruis-1940-1945-VKN.htm
Dutch awards for French nationals for wolrd war II
https://nl.wikipedia.org/wiki/Verzetskruis
Archives de l'Ordre de la Libération
Voir également Schulten, Dites-moi à qui j'appartiens, la Croix de la Résistance 1940-1945, Amsterdam, Institut national de documentation de guerre, 1993.