Médaille de la résistance franco-laotienne
Légende :
Décoration attribuée par le Gouvernement laotien aux Français et Laotiens ayant résisté aux Japonais entre mars et août 1945
Genre : Image
Type : Médaille
Source : © Collection Jean-Michel Musmeaux Droits réservés
Détails techniques :
Médaille en bronze
Date document : sans date
Lieu : Laos
Analyse média
Médaille en bronze de 32 mm de diamètre ayant à l’avers l’éléphant tricéphale surmonté du parasol (rappel de l'Ordre du million d'éléphants et du parasol blanc) et placé entre deux croix de Lorraine avec inscription en bordure : “RESISTANCE FRANCO-LAOTIENNE – 10 MARS 1945 - 29 AOUT 1945”. Au revers se trouve un naga enroulé sous une plaque rectangulaire où peut être inscrit le nom du titulaire. Le ruban de cette décoration est blanc bordé de deux raies rouges.
Fabrice Bourrée
Sources :
Site Indochina medals
André Souyris-Rolland, Guide des ordres et décorations de la Résistance et de la Libération, Public-réalisations, 1985
Contexte historique
La médaille de la Résistance Franco-Laotienne a été créée par l’Ordonnance n° 57 du 25 avril 1949 et ne possède qu’un seul et unique grade. Elle est limitée au nombre de 400 unités. Elle sert à récompenser les faits d'éclat des civils et militaires ayant participé à la résistance contre les envahisseurs nippons durant la période du 9 mars 1945 au 19 août 1945. Cette médaille n'est plus décernée.
Parmi les titulaires de cette décoration figurent des membres de la Force 136, dont le lieutenant Pierre Brasart (général de corps d'armée en 1978) ou encore l'officier de renseignement Jean Deuve.
La Force 136 est une unité spéciale, placée sous commandement britannique, qui a la charge de l’action dans les pays occupés par les Japonais : sabotages, propagande, guérilla, sabotage économique, cette force dépend du Special Operations executive (SOE). Les Français en faisant partie sont regroupés dans la F.I.C.S, la « French Indonesia Country Section ». Ils effectuent des missions dans tout le Laos pour donner des renseignements sur les troupes japonaises, et former des volontaires locaux pour se battre le cas échéant contre les Japonais. Cette unité d’élite fit sauter, entre autres, le pont de la rivière Kwai, action immortalisée par Le Pont de la rivière Kwaï roman de Pierre Boulle et surtout par film de David Lean qui en fut tiré.
Fabrice Bourrée
Sources :
Sites Indochina medals,
André Souyris-Rolland, Guide des ordres et décorations de la Résistance et de la Libération, Public-réalisations, 1985
Nécrologie de Jean Deuve, Ouest France, 5 décembre 2008
"Politique laotienne, services de renseignement, lutte contre-insurrectionelle et mouvements de résistance. L'apport du Fonds Deuve à l'historiographie du Laos" sur le site Sinoptic.