Roger Hurteau, tué au combat de Saucats (Gironde), le 14 juillet 1944
Légende :
Roger Hurteau, dit Pacha, tué au combat de Saucats (Gironde), le 14 juillet 1944 - sans date
Genre : Image
Type : Photographie
Producteur : Le combat de Saucats, 1946
Source : © Wikimedia Libre de droits
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : Sans date
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Gironde - Saucats
Contexte historique
Roger Hurteau est né le 2 septembre 1923 à Alep (Syrie).
Il a vécu à la campagne ses dix premières années ; son caractère et ses goûts s'en ressentent : c'est un garçon plein de vie, heureux, gai, loyal, très franc. Et il s'intéresse à tout ce qui vie dans la nature : les plantes, les animaux. Mais ce qu'il aime par dessus tout, c'est vivre lui-même la vie libre des bois. Il fait plusieurs camps pendant les vacances d'été avec son ami Jacques, de ces randonnées qui vous laissent un souvenir éclatant.
En classe, il ne s'intéresse qu'aux sciences naturelles. Il aimerait bien devenir technicien dans la Marine. Mais on ne peut l'accepter à Rochefort, car la guerre vient d'éclater le jour de ses 16 ans, et les engagements ne sont pris qu'à partir de 17 ans.
Le divorce de ses parents le mûrit, et « pour ne pas être à la charge de sa mère », il s'embauche comme menuisier en 1940.
En 1941, il travaille chez un constructeur de bateaux à Lormont (Gironde). Il aide déjà les résistants comme il le peut, en les renseignant sur l'activité des Allemands dans le port, auquel il a accès.
En décembre 1943, une lettre de son ami Jacques lui apprend que celui-ci s'est enrôlé dans la Milice, parce qu'il a besoin d'action et qu'il ne trouve pas satisfaction ailleurs. Pacha n'est pas du même avis : s'il faut servir la Patrie, que ce soit du moins dans l'honneur, avec les vrais Français, avec les résistants, qu'il aide déjà. Et, pour rétablir l'équilibre, pour racheter en quelque sorte la conduite de son ami, il se donne plus entièrement à sa tâche secrète. Pacha ne s'est pas engagé à la légère, ni par désir d'aventure ou de gloriole. Il veut servir. D'ailleurs, sa mère n'en sait rien, et il accomplit son travail sans jamais en parler. Il est lié à Rouin et à Anère, également maquisards de Saucats ; c'est Anère qui le prévient, en juin 1944, qu'un maquis se forme. Roger voit alors la possibilité de servir en vivant au grand air, ce qui lui sourit doublement. Il part donc, plein d'entrain, accepte joyeusement la discipline du groupe. Et, le 14 juillet 1944, il combat vaillamment.
D'après le site Internet FFI33.org animé par Jacques Loiseau, consulté le 27 avril 1944.
Site Internet Mémoire des Hommes, consulté le 27 avril 2017.