Contexte historique

Né le 12 mars 1905 à Paris (XVe arr.), fusillé le 30 décembre 1942 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; ajusteur ; militant du Parti communiste clandestin ; résistant.

Fils de cheminot, Albert Martin était marié et père d’un jeune garçon au moment de son arrestation. Agent de la SNCF, il travaillait à l’atelier de vernissage. Dès 1940, il milita au Parti communiste et devint responsable du Secours populaire, chargé de collecter des vivres pour faire parvenir des colis aux résistants enfermés dans les prisons de Rennes.
En 1941, il prit contact avec le groupe du Front national constitué par les cheminots rennais. Il assura la diffusion de tracts anti-allemands puis, au cours de l’année 1942, participa à plusieurs reprises à la récupération et au transport d’explosifs de Saint-Pierre-de-Plesguen à Rennes ainsi qu’au camouflage d’armes et de matériel de guerre.
Victime d’une dénonciation, il fut arrêté par la Sipo-SD le 29 septembre 1942, sur le lieu de son travail, avec cinq autres cheminots. Incarcéré à la prison Jacques-Cartier, il fut jugé et condamné à mort le 22 décembre par le tribunal militaire allemand (FK 748 de Rennes) pour « actes de franc-tireur ». Albert Martin a été fusillé quelques jours plus tard le 30 décembre 1942 à 9 h 42 avec vingt-quatre autres camarades.
À la Libération, le 25 janvier 1945, des obsèques officielles eurent lieu au palais de justice de Rennes.