Plaque à la mémoire de l'aviateur havrais Jean Maridor, Le Havre (Seine-Maritime)
Légende :
Plaque aposée sur la stèle de Gabriel Guerin, en hommage à l'aviateur havrais JP Maridor, située 56 Place de l'Hôtel de ville, Le Havre (Seine-Maritime)
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Producteur : Nicolas Bucourt
Source : © Cliché Nicolas Bucourt Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 23 mai 2017
Lieu : France - Normandie (Haute-Normandie) - Seine-Maritime - Le Havre
Analyse média
Transcription de la plaque :
" À la mémoire du Havrais JP Maridor,
commandeur de la Légion d'Honneur,
héros national tombé en plein ciel de gloire,
le 3 août 1944, à l'âge de 23 ans "
Contexte historique
Jean Maridor est né le 24 novembre 1920 au Havre (ex-Seine-Inférieure, actuelle Seine-Maritime).
Il est le fils de Pierre Maridor et de Marcelle Saysset. Depuis son plus jeune âge, Jean Maridor voue une passion totale à l'aviation.
Il obtient son brevet de pilote partiel le 30 août 1939, et complet le 18 janvier 1940. Il s'engage alors comme volontaire pour 5 ans et est affecté à l’école d’Angers, puis à l’école de chasse d’Etampes. Il finit par rejoindre les Forces aériennes françaises libres (FAFL) à Londres le 1er juillet 1940. Il est affecté à Saint Atham, puis à Odiham.
Les mois et les années suivantes le voient exceller dans toutes les missions qui lui sont confiées, comme en témoignent les nombreuses citations constellant sa courte vie, entièrement au service de la France libre.
Citation à l’ordre de l’armée de l’Air – 7 novembre 1941 :
" Sergent Jean Maridor, pilote du Squadron 615.
Jeune pilote plein d’allant et d’adresse. A participé à plusieurs attaques sur des ports et des navires ennemis fortement défendus. A coulé un « Flak ship » le 3 octobre 1941 et descendu un hydravion ennemi en coopération avec son chef de patrouille. Croix de guerre avec palme, Signé de Gaulle. "
Citation à l’ordre de l’armée de l’Air – 17 mars 1942 :
« Sous-lieutenant Jean Maridor, pilote. Brillant pilote de chasse qui, au cours de six mois d’opérations, a fait preuve continuellement des plus belles qualités de courage et d’allant. A gagné l’admiration et l’affection de ses chefs et de ses camarades de combat par son enthousiasme pour effectuer toutes les missions les plus dangereuses et les plus incertaines.
S’est particulièrement distingué au cours de de 50 attaques de convois et d’objectifs militaires en territoires occupés, endommageant plusieurs vedettes rapides, des cargos, des batteries, des usines ennemies, détruisant en coopération avec un pilote français, un hydravion allemand, et seul, une locomotive, un gazomètre et une vedette rapide. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme. Signé de Gaulle. "
Citation à l’ordre de l’armée de l’Air – 18 mai 1942 :
" Sous-lieutenant Jean Maridor, pilote. Vient d’ajouter un nouveau fait d’arme à la liste déjà longue de ses succès. N’a pas hésité à attaquer, dans un port de la côte belge, un bateau de DCA ennemi, malgré le barrage intense qui l’accueillit, a réussi à le couler. Son avion ayant été touché, et les commandes endommagées, est parvenu à regagner la côte anglaise, où il a été contraint de se jeter en parachute. Croix de guerre avec palme. Signé : De Gaulle. "
Citation à l’ordre de l’armée de l’Air – 22 octobre 1942 :
« Officier pilote faisant preuve d’un cran extraordinaire et du plus complet mépris du danger. Le 24 septembre 1943, a détruit un FW 190, en combat aérien et endommagé un autre. Croix de guerre avec palme de bronze. Signé Bouscat. "
Le 20 novembre 1942, il est cité à l’ordre des FFC :
« Lieutenant pilote Jean Maridor – jeune pilote dont l’audace n’a d’égale que sa dextérité. A déjà porté de nombreux coups à l’ennemi en détruisant ou endommageant de nombreux bateaux, ainsi que des objectifs au sol. Vient de donner une nouvelle preuve de son courage en abattant en combat aérien le 31 octobre 1942 un FW 190. Déjà cité 3 fois à l’ordre de l’Armée de l’Air (Croix de guerre avec palme de vermeil) Signé de Gaulle. "
Il est blessé à deux reprises, le 29 mars 1942 et le 23 mai 1942.
Jean Maridor trouve la mort le 3 août 1944, lors d’un accident aérien en Angleterre.
Titres et décorations :
Compagnon de la Libération ; Croix de la Libération (mai 1943) ; croix de guerre avec palmes de vermeil et 4 palmes de bronze ; croix de guerre tchécoslovaque et Distinguished Flying Cross (DFC) le 22 novembre 1942 ; Commandeur de le Légion d’honneur à titre posthume (décembre 1944) ; Médaille de la Résistance à titre posthume (1947).
Auteur : Paulina Brault
Sources : Dossier individuel du Service historique de la Défense (SHD, site de Vincennes) - 16 P 394038.
On pourra consulter la biographie de Jean Maridor sur le site du Musée de l'Ordre de la Libération.