André Plateaux, chef de groupe du réseau Jade-Fitzroy
Légende :
Photographie d'identité d'André Plateaux, chef du groupe ZU du réseau Jade-Fitzroy, secrétaire général du Comité départemental de libération de l'Indre.
Genre : Image
Type : Photographie d'identité
Source : © Service historique de la Défense, 16 P 295 630 Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : sans date [vers 1946]
Lieu : France
Contexte historique
André Plateaux est né le 19 janvier 1899 à Etreux (Aisne). Il exerce la profession de commerçant. Evacué de Lille le 19 mai 1940 à l’approche des troupes allemandes, réfugié le 24 mai dans l’Indre, il entre en relation en novembre 1940 avec le lieutenant André Fradin et le professeur Charles Sadron, repliés de Strasbourg à Clermont-Ferrand, membres de Combat. Ces derniers le mettent en relation avec le colonel Armand Plat chargé d’organiser le mouvement Combat dans l’Indre.
En novembre 1941, Plateaux est nommé adjoint au chef de district de l’Indre pour les MUR. Il met en place le NAP et l’Armée secrète dont la direction est confiée au capitaine Jules Delaire. Il organise les différents services : propagande, parachutages et atterrissages, service de renseignements…
En août 1943, traqué par la Gestapo de Limoges et de Châteauroux, il rejoint le réseau Jade-Fitzroy, sous les ordres de Claude Lamirault qui le charge de l’organisation du groupe ZU comprenant la région Nord – Est et le secteur Saint-Nazaire. André Plateaux collecte de nombreux renseignements : plates-formes de lancement de V1 et V2 de Dunkerque au Havre ; emplacements de filets sous-marins ; plans des ports de Dunkerque, Boulogne, Dieppe... ; emplacements des batteries côtières en Mer du Nord et Manche ; mouvements des trains et péniches ; plans de fortifications du Mur de l’Atlantique de la région Saint-Nazaire – La Baule, Le Croisic. Il parvient également à s’emparer d’un plan des chemins de fer allemands en cas de débarquement (ce qui lui vaudra une lettre de félicitations de Londres). Les renseignements fournis ont permis des bombardements ciblés sur les infrastructures allemandes notamment à Dunkerque, Calais, Amiens, Eperlecques, Mimoyecques, Saint-Nazaire….
Il organise et participe également à des sabotages : voies ferrées entre Valenciennes et Nancy , écluses du canal de Saint-Quentin..
Le 15 décembre 1943, André Plateaux a rendez-vous à Paris avec son chef Lamirault, au métro Anvers, pour lui présenter deux radios venus de Nantes. L’entrevue se déroule normalement et les hommes se séparent. Lamirault demande alors à Plateaux de l’aider à retrouver un agent de Marseille qui n’est pas venu à un rendez-vous fixé. Rue Vivienne, Lamirault est interpellé par un policier qui lui demande ses papiers. Ce dernier est abattu en pleine rue. Profitant de la confusion, Plateaux parvient à s’engouffrer dans le métro à la station Richelieu-Drouot. Le lendemain, il apprend l’arrestation de son chef. Cette arrestation entraîna la chute du réseau.
Le 15 janvier 1944 à Lille, tentant d’échapper à la Gestapo, Plateaux se blesse grièvement au sautant d’un tramway en marche. Immobilisé jusqu’au 6 février, il rentre à Paris à cette date mais, sans contacts ni liaisons, il reçoit l’ordre de se mettre en veilleuse suite à l’arrestation de nombreux agents du réseau.
Revenu dans l’Indre en mars 1944, il reprend des contacts notamment avec Monestier, président du CDL et en devient le secrétaire général. Il siège également à l'état-major départemental de l'Armée Secrète.
Décorations : Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de guerre avec palme, Médaille de la Résistance avec rosette, King’s medal for courage, Médaille de la Résistance belge
Fabrice Bourrée
Sources :
Service historique de la Défense, 16 P 295 630 (dossier d'homologation d'André Plateaux)
Alya Aglan, Mémoires résistantes. Histoire du réseau Jade-Fitzroy 1940-1944, Cerf, 1994