Contexte historique

Nyons contrôle deux axes importants, la RD 94 et la RD 541 qui peuvent permetter aux États-Uniens de menacer les colonnes allemandes en train de se replier. Conscient de cette possibilité, le General der Infanterie Wiese, commandant la 19ème armée, ordonne à la 11ème Panzer-Division d'assurer la protection de son flanc est. Alors qu'ils progressent sur la route menant d'Orange à Nyons, les Allemands du 11ème Groupe d'exploration blindé sont attaqués par les FTP des premier et deuxième bataillons du 1er régiment FTP Sud-Drôme. Des accrochages violents se déroulent pendant la journée du 22 août, mais les Allemands ont l'avantage. Le colonel Constans, chef régional FFI, presse le général Butler d'intervenir.
Le 23 août à 7 h, arrive enfin le 142ème régiment d'infanterie du colonel Lynch. Les Allemands se replient. Nyons est libérée.

22/08/1944 : C'est le 22 août que les Allemands sont arrivés au voisinage de la ville de Nyons jusqu'alors toujours préservée de leurs incursions. À 1500 mètres à l'ouest de la petite cité, un accrochage a eu lieu qui devait les arrêter. Vers 9h30, une vingtaine de blindés avait été signalée. Les Allemands avaient brûlé plusieurs fermes et pillé dans le voisinage. Ils avaient fait sauter le pont de Mirabel. Ils venaient vraisemblablement de la route d'Orange, de Pont-Saint-Esprit. Vers 10 heures, ils bombardèrent la ville. Ce sont les hommes de Nyons eux-mêmes, par petits groupes, aidant les FFI, qui se sont opposés à l'avance de l'ennemi. L'accrochage a duré jusqu'à 18 heures environ. Le harcèlement a dû donner aux Allemands l'impression qu'ils faisaient fausse route et qu'ils se trouvaient devant des forces qu'ils surestimèrent. Ils abandonnèrent le terrain.

23/08/1944 : À 7 heures, arrivée des États-Uniens à Nyons : installation d'une batterie d'artillerie sur le plateau des Guards et, quelques jours plus tard, d'un hôpital militaire de campagne route d'Orange. À 22 heures, une pièce à longue portée allemande bombarde Nyons sans causer de dégâts.

24/08/1944 : Laissant quatre chars près de Nyons, les Américains, arrivés la veille, repartent. Les Allemands se rapprochent à nouveau et lancent sur la ville une dizaine d'obus vers 13h30 : il y a quatre morts et douze blessés.

25/08/1944 : À 13h30, une pièce de 240 mm allemande tire sur Nyons et fait trois morts. C'est la dernière manifestation ennemie.