Stèle à la mémoire de Marcel Suppliciau, Annay (Nièvre)
Légende :
Stèle érigée en août 1945 à la sortie d'Annay (Nièvre) en mémoire du sergent FFI Marcel Suppliciau, tué à cet endroit le 17 août 1944
Genre : Image
Type : Stèle
Producteur : N. Buchy
Source : © Collection Nadège Buchy Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2018
Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Nièvre - Annay
Contexte historique
Marcel Suppliciau est né le 29 avril 1921 à Neuvy-sur-Loire (Nièvre).
Il est le fils de Jules Maurice Suppliciau, journalier, et de Céline Jarreau, sans profession.
Il exerce la profession de maçon. Il sait aussi conduire une moto. Marié à Simone Godard, il en est séparé.
Dès 1940, refusant d'accepter la défaite, il aide les prisonniers français détachés dans les fermes à s'évader et à franchir la ligne de démarcation.
En janvier 1942, il entre dans la Résistance, au groupe Libération-Nord commandé par Monsieur Guyot à Annay.
Entre février 1942 et juin 1944, il participe à tous les sabotages des lignes téléphoniques et des voies ferrées de la région.
Réfractaire au STO en 1943, il travaille dans les fermes de la région de Neuvy, Annay et Arquian.
Il rejoint ensuite le Maquis Dubois, rattaché aux FFI de la Nièvre.
À compter du 1er mai 1944, il devient chef d'un Groupe de 150 hommes des corps francs Charles-Peguy, sous le commandement du lieutenant Raymond-Georges Fournier, dit Géo/45. Il prend part à de nombreuses attaques de convois ennemis.
Il est décrit comme étant un "élément d'élite, extrêmement courageux et plein d'allant. Chargé d'organiser et de diriger les groupes de la région de Neuvy-sur-Loire, s'acquitta de sa tâche avec intelligence et autorité. Fut un auxiliaire précieux pour le chef de secteur et donna maintes preuves de tact, de sang-froid et d'héroisme dans des circonstances particulièrment critiques, où il se fit remarquer par d'impétueuses qualités de combattant.
A donné toute satisfaction dans sa manière exemplaire de servir et par une tenue parfaite dans toutes ses missions. Participa à de nombreux combats pendant la lutte de Libération, notamment à celui d'Annay (Nièvre), où, dans une lutte inégale contre un ennemi infiniment supérieur en hommes et en matériel, à la tête de son groupe, il trouva une mort glorieuse le 17 août 1944.
Martyr de la Résistance, s'est donné totalement à la cause de la Libération. "
Reconnu mort pour la France.
Citation posthume au corps d'armée (comportant la croix de guerre avec étoile de vermeil) rédigée par le général de Division d'Anselme, commandant de la 8e Région militaire, du 6 juillet 1946 :
"Résistant de la première heure. Agent de liaison du commandant de la zone B. Le 17 août 1944 à Annay, rentrant d'un parachutage avec un groupe de combat, a rencontré inopinément un fort détachement allemand. Au cours de l'engagement, a fait preuve d'un courage remarquable, protégeant le repli de ses hommes jusqu'à ce que, ayant épuisé ses munitions, il fut tué d'une balle en plein cœur."
Auteur : Paulina Brault
Sources : Dossier individuel du Service Historique de la Défense (SHD, site de Vincennes) 16 P 558844.