Boulevard Robert Baillet, Royan
Légende :
Boulevard nommé d'après le résistant Robert Baillet (1890 - 1944), fusillé à la forteresse de Ludwigsburg (Bade-Wurtemberg, Allemagne), Royan (Charente-Maritime)
Genre : Image
Type : Nom de rue
Producteur : Claude Richard
Source : © Cliché Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : Août 2017
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime - Royan
Contexte historique
Robert Baillet est né le 19 juin 1890 à Bordeaux.
Sollicitée à deux reprises par l'OCM pour rejoindre la Résistance, Madeleine Fouché signale à ses visiteurs qu'avec Louis Bouchet, ils ont déjà recruté et organisé plusieurs groupes. D'un commun accord, ils ont demandé au capitaine Baillet, officier en retraite à Royan, d'en prendre la responsabilité. Le groupement est directement rattaché à l'état-major régional de l'organisation civile et militaire. En juillet, le capitaine Baillet prend contact avec le général Bruncher, chef départemental de l'Armée secrète, ainsi qu'avec le commandant Thibaudeau, dont il sait qu'il est dans une attitude de refus de l'Occupation.
Peu de temps après, le 27 juillet, il est convié à une réunion chez Mme Ferrero, belle soeur de Louis Bouchet. Il y retrouve le général Bruncher, Jean Garnier et les principaux chefs royanais, le commandant Thibaudeau, Madeleine Fouché, Franck Lamy, Théo Millier, Torlois, Parizet. Le général Bruncher le nomme chef de l'Armée secrète pour le secteur Sud-Ouest. Il assume sa fonction très peu de temps car il se sait recherché par les polices française et allemande, aussi début août, accepte-t-il de partir dans le département de la Charente comme chef départemental de l'AS tandis qu'à Royan, il est relevé par le commandant Thibaudeau.
Le 19 septembre 1943 il profite d'une mission à Saintes chez Jean Michaud, pour faire une visite éclair à Royan. Il est arrêté le lendemain, chez lui et transféré à Angoulême où il est jugé par le tribunal militaire allemand qui le condamne à mort. Déporté en Allemagne, sa condamnation est confirmée le 22 décembre 1943. Il est fusillé le 11 juillet 1944 à Ludwigsburg.
Nicole Proux, CD-ROM La Résistance en Charente-Maritime, AERI, 2010.