Plaque en hommage à René Legrand, Paris Xe

Légende :

Plaque en hommage à René Legrand, fusillé par les Allemands le 21 octobre 1942, située 6, rue de Paradis, Paris Xe

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Le Roy Philippe

Source : © Cliché Philippe Le Roy Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Septembre 2017

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris Xe

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Contexte historique

Né le 21 juin 1904 à Paris (XXe arr.), fusillé par condamnation le 21 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; employé de commerce ; militant de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), communiste ; résistant.

Fils d’un palefrenier et d’une mécanicienne, René Legrand militait avant guerre à la FSGT et était administrateur de la coopérative Les sports, située 6 rue de paradis dans le Xe arrondissement de Paris. Il aurait été directeur de service à la Compagnie France-Navigation. Célibataire, il était domicilié chez sa mère, débitante de vins au 22 rue du Plessis-Trévise à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise, Val-de-Marne). Probablement informée, la police allemande demanda à la police française de surveiller Georges et Odette Démésy. La BS2 fila le couple, et plusieurs militants furent repérés.
Le jeudi 13 août 1942 des inspecteurs des Renseignements généraux interpellèrent René Legrand et son frère André, Georges Démésy, son frère Émile, son neveu Gaston Beraut. Neuf autres personnes furent appréhendées. Quatre inspecteurs de la BS2 perquisitionnèrent son domicile. Ils saisirent quatre valises renfermant des tracts et brochures du Parti communiste, un pistolet automatique, deux cent cinquante cartouches et un coup-de-poing américain. Son interrogatoire eut lieu dans les locaux des Brigades spéciales, la procédure fut transmise à la Geheimfeldpolizei (GFP). René Legrand, livré aux Allemands, fut incarcéré à la prison de la Santé. Il fut jugé et condamné à mort le 10 octobre 1942 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) pour « diffusion de tracts et détention d’armes », et passé par les armes le 21 octobre.
Dans le cadre des enquêtes déclenchées par les commissions d’épuration de la police, sa mère Blanche Guillemeau porta plainte sur procès-verbal le 24 octobre 1944 contre les inspecteurs qui arrêtèrent son fils. Elle mentionna qu’un des inspecteurs le frappa lors de son interrogatoire en préfecture de police. René Legrand fut inhumé dans le carré militaire du cimetière communal de Villiers-sur-Marne. Son nom fut inscrit sur le monument aux morts de la ville. Une plaque commémorative a été apposée 6 rue de Paradis par la coopérative Les sports et la FSGT.


Jean-Pierre Besse, Daniel Grason pour le Maitron des fusillés

SOURCES : Arch. PPo., KB 18, 77W 399, 77W 3115, 77W 3121. – DAVCC, Caen, Boîte 5 B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – État civil.