Contexte historique

Avant même l’insurrection, Rol-Tanguy commence à faire sortir son état-major de la clandestinité : le 14 août 1944, il l’installe dans deux appartements à Montrouge et Malakoff.

Puis le 18 août, l'état-major régional FFI s'installe rue de Meaux dans le 19e arrondissement : 
"Ce même 18 août, l'état-major régional quitte Malakoff et Montrouge, où Rol conserve toutefois son point de chute avenue Verdier. Il s'installe dans un immeuble du service de nettoyage, 66 rue de Meaux, dans le XIXe, avec la complicité du directeur de la défense passive, Douesnard, dont les bureaux sont logés à la même adresse. L'endroit est pratique, les liaisons téléphoniques faciles et sûres ; ses issues multiples permettent de fuir en cas de danger. Situé dans le nord-est de Paris, il est relativement éloigné des centres vitaux de la capitale et de la banlieue sud. Cependant, à la veille d'échéances décisives, la présence de tout l'état-major régional dans Paris, en un seul lieu et dans un bâtiment public, revêt une valeur symbolique très importante" (extrait de Roger Bourderon, Rol-Tanguy, des brigades internationales à la libération de Paris, Tallandier, 2013, page 378).

Le 19 août 1944, dans l’après midi, le poste de commandement du chef des FFI d'Ile-de-France est transféré de la rue de Meaux au 9 rue Schoelcher (14e arrondissement), dans les souterrains d’un immeuble du service de l'assainissement, relié par un réseau téléphonique indépendant avec les différents postes d’égouts de la capitale. L’emplacement choisi tient également compte de la marche des armées alliées attendues par le sud de la capitale.