Plaque à la mémoire de Pierre Nève, Paris 4e
Légende :
Plaque apposée dans l'enceinte du lycée Charlemagne, 13 Rue Charlemagne, dans le 4e arrondissement de Paris, en hommage au professeur Pierre Nève, fusillé comme otage le 13 avril 1942 au Mont-Valérien.
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Producteur : Alice Deudon
Source : © Collection Alice Deudon Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Décembre 2017
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris IVe
Contexte historique
Né le 23 mai 1911 à Denain (Nord), fusillé comme otage le 13 avril 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; professeur adjoint ; militant communiste.
Fils d’un employé (chef de bureau lors de son décès en 1931) et d’une modiste (morte avant que Pierre n’atteigne ses vingt ans), Pierre Nève suivit des études secondaires au lycée Henri Wallon à Valenciennes (Nord). Excellent élève, il obtint son baccalauréat (série « philosophie ») et entreprit des études d’allemand. Dans les années 1930, il partit enseigner outre-Rhin pour se perfectionner dans la langue allemande. Puis il enseigna à Paris comme professeur adjoint au lycée Charlemagne. Domicilié 3 rue d’Ormesson à Paris (IVe arr.), il militait au Parti communiste.
Mobilisé au moment de l’invasion en 1940, il reprit son enseignement au lycée Charlemagne. Dans ses lettres aux siens, il décrivit le régime de délation régnant dans les milieux universitaires et enseignants. Selon la presse, il fut dénoncé comme communiste par un ancien secrétaire de lycée, ami de l’agent nazi Étienne. Selon le rapport de quinzaine des Renseignements généraux, le 13 novembre 1941, après trois semaines de surveillance et de filatures, la police démantela un centre clandestin qui correspondait à l’ancien secteur Est de région Paris ville. Vingt-cinq militants furent arrêtés et incarcérés à la prison de la Santé, avec Pierre Nève, dont Léocade Giacobbi, commis principal aux assurances sociales, Olivier Charles Alexandre, agent des lignes PTT, Lucienne Auquinet, infirmière à l’hôpital Trousseau, Marie-Louise Girault, employée des PTT, Albert Pradel, conducteur d’automobiles postales et René Dumas, dessinateur à la Compagnie parisienne de distribution de l’électricité.
Pierre Nève fut remis aux autorités allemandes le 30 novembre 1941. Il a été fusillé comme otage et inhumé à La Garenne Colombes. Son nom avait été ajouté sur la liste d’otages destinée au général Von Stülpnagel par le ministre de l’Intérieur, Pucheu. L’Université libre, le 28 décembre 1942 annonçait l’exécution sous le titre « Encore un professeur fusillé comme otage ».
Une rue de Denain porte son nom et une plaque est apposée dans une salle du lycée Charlemagne à Paris.
Jean-Pierre Besse, Odette Hardy-Hémery pour le Maitron des fusillés et exécutés
SOURCES : Arch. Dép. Paris, 1466W 5. – Arch. PPo., BA carton 11. – DAVCC, Caen, dossier 21 P 520 391. – Site des fusillés du Mont-Valérien. – Archives de Liberté. – La Voix du Nord, 13 avril 2012. – Documents du Musée de Denain. — Notes Jacques Girault. – Franz Stock, Journal de guerre. Écrits inédits de l’aumônier du Mont Valérien, Cerf, 2017, p. 78-79. — État civil.