Couloir de l'espoir, oeuvre en hommage aux justes d'Orgemont (Val-d'Oise)

Légende :

Œuvre sculptée intitulée "Le couloir de l'espoir", réalisée par Stéphane Rozand en hommage aux justes du quartier Orgemont d'Argenteuil, située 2 rue des Provençaux, Argenteuil (Val-d'Oise)

Genre : Image

Type : Monument

Producteur : Philippe Le Roy

Source : © Cliché Philippe Le Roy Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : Janvier 2018

Lieu : France - Ile-de-France - Val-d'Oise - Argenteuil

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Analyse média

« Le couloir de l’espoir », sculpture monumentale
Plus d’une tonne, 5 mètres de long sur 2 mètres de haut… C’est du lourd : des pièces d’acier, parfois déformées, assemblées et soudées à l’arc par les soins de l’artiste argenteuillais Stéphane Rozand. L’œuvre est installée en bord de chemin, sur une partie plane contre la clôture du jardin. Pour la mettre en valeur, elle se trouve légèrement surélevée mais reste incluse dans l’ensemble du jardin-mémoire, en hommage à l’engagement de plusieurs familles d’Orgemont pendant la Seconde Guerre mondiale pour protéger des enfants juifs.

« Après accord de la mairie sur l’un de mes trois projets – le plus figuratif –, je me suis attelé à la réalisation fin août. Il fallait que ce soit fini pour mi-novembre, j’y ai donc travaillé tous les jours, sans répit ! » (…) « En rencontrant les enfants de l’école d’Orgemont, je suis entré bien sûr dans les locaux. J’ai été inspiré par les couloirs de cette école, avec des portemanteaux. J’avais oublié cette dimension de mon enfance ! Mais j’ai retenu ces aspects matériels : ils m’ont inspiré pour mon socle de sculpture, pour en faire en quelque sorte le plancher. Le couloir fait allusion à l’école, à l’âge des enfants sauvés pendant la guerre et à ceux d’aujourd’hui. »

Cette oeuvre a été conçue pour saluer le courage de plusieurs familles du quartier d’Orgemont d'Argenteuil… Celles-ci ont bravé les interdits de la France vichyste à la solde de l’Allemagne hitlérienne pendant la Seconde Guerre mondiale : via la Croix-rouge française, ces familles ont recueilli, élevé et sauvé plusieurs enfants juifs, promis à la déportation. Aujourd’hui décédés, les couples qui se sont ainsi engagés ont été décorés, à titre posthume, de la médaille des Justes parmi les nations par le comité français pour Yad Vashem.


Site Internet Les ateliers d'Argenteuil, reprenant deux articles parus dans L’Argenteuillais, n° 182, du 4 décembre 2013 et L’Argenteuillais / L’Hebdo, n° 179, du 4 novembre 2013.