Stèle du secteur d'Ardentes-bois de Greuille, Indre
Légende :
Stèle située dans la clairière du bois de Greuille, dans le secteur d'Ardentes (Indre)
Genre : Image
Type : Stèle
Source : © ANACR Indre Droits réservés
Détails techniques :
Montage d'après photographies numériques en couleur.
Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre - Ardentes
Contexte historique
Le 18 juillet 1944, vers 8 h du matin, des maquisards, dont Pierre Ardelet, arrivent à Déols et se rendent chez les Dupont, qui sont des miliciens. Ils enlèvent les deux miliciens, pour les conduire au maquis de Cluis.
Entre Bouesse et Neuvy-Saint-Sépulcre, aux Rollins, la voiture du maquis tombe sur une voiture allemande transportant des soldats qui allaient réparer les lignes. Aussitôt, ces derniers attaquent la voiture des maquisards, mais soudain une charrette avec un paysan gêne les Allemands, et ceux-ci cessent de tirer car le paysan se trouve dans leur ligne de tir.
Les maquisards en profitent alors pour se sauver, mais Pierre Ardelet est retenu par un des Dupont. Il est donc fait prisonnier. Son compagnon Garmisch comprend que Pierre Ardelet est perdu, alors il lance une grenade dans la voiture. La grenade n’explose pas. Une fois la charrette passée, les Allemands se saisissent de la voiture du maquis, et Pierre Ardelet tombent dans leurs mains. Les quatre jeunes qui se sont sauvés, à travers les champs, vont alerter le maquis de Cluis.
Le matin de l’enlèvement des Dupont, leur bonne est allée prévenir le chef de la milice. Vers 9 h 30, les miliciens débarquent chez monsieur Ardelet, qui est emmené au siège de la milice. Après un long interrogatoire dans la cave, les miliciens décident de faire emmener la femme de monsieur Ardelet au siège de la milice, car ce dernier n'a rien avoué, mais il est difficile d’avouer quelque chose que l’on ne sait pas. Les miliciens emmènent alors la femme de monsieur Ardelet ainsi que leur voisin monsieur Jablin.
Après s’être réunis tous les trois, les miliciens leurs annoncent qu’ils vont être fusillés. Après avoir longuement interrogé la mère de Pierre Ardelet toute seule, les miliciens en concluent que Pierre Ardelet a agi seul. Le père, la mère de Pierre Ardelet ainsi que leur voisin sont relâchés.
Quelques heures plus tard, des miliciens reviennent, et annoncent aux parents de Pierre Ardelet que leur fils est arrêté.
Les deux fermiers des Feuillets, Auguste PORTIER et Sylvain CHARBONNIER, qui ont abrité Pierre Ardelet et d’autres résistants du maquis de Cluis, sont arrêtés et rejoignent Pierre Ardelet. Un autre jeune, André Creusillet qui faisait une liaison est surpris par des Allemands et se retrouve donc dans le groupe de prisonniers.
Un convoi allemand traverse Ardentes en direction de La-Châtre. Tous les quatre sont emmenés au bois de Greuille près d’Ardentes, et se font fusiller. Ce n’est qu’en novembre que les cadavres de ces quatre personnes furent retrouvés.
ANACR Indre