Stèle de Masléon (Haute-Vienne)

Légende :

Stèle érigée à la mémoire du FTP Jean Breton et des déportés de Masléon.

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : Dominique Tantin

Source : © Cliché Dominique Tantin Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2018

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin) - Haute-Vienne - Masléon

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Contexte historique

Le 10 juin 1944, la division Das Reich, qui a déjà commis la veille le massacre de Tulle et commet, ce même 10 juin, celui d'Oradour-sur-Glane, procède à des arrestations à Seilhac (Corrèze) et à Masléon. Huit personnes sont arrêtées dans cette commune, dont six sont mortes en Allemagne. Ces six victimes sont au nombre des 2 152 déportés (tous des hommes, dont 149 qui avait été arrêtés à Tulle le 9 juin) à partir du camp d'internement de Royallieu à Compiègne, le 2 juillet, pour le camp de concentration de Dachau dans le tristement célèbre « Train de la Mort » (le transport n I.240).

Ce sont :
Jean Lajoumard - Né en 1895 à Masléon. Décédé le 24 juin 1944, à Reichenau, avant le retour en France.
Édouard Moreau - Né en 1899 à Masléon. Décédé le 27 janvier 1945 à Neckarelz.
Joseph Nicot - Né en 1895 à Saint-Denis-de-Murs. Décédé le 14 mars 1945 à Dachau.
Jean Parry - Né en 1897 à Masléon. Décédé le 5 février 1945 à Dachau.
Georges Cabocel - Né en 1914 à Ommeray (Moselle). Réfugié lorrain. Décédé le 12 mai 1945 à Dachau, avant le retour en France.
Louis Cabocel - Né en 1918 à Ommeray (Moselle), et frère du précédent. Réfugié lorrain. Décédé le 21 avril 1945 à Spire, avant le retour en France.

Masléon est une des communes, de plus en plus rares, qui ne disposent pas encore de noms de rues. Il y a cependant deux exceptions : la rue des Déportés (en hommages aux victimes du 10 juin 1944) et la rue Jean-Breton, un habitant de Masléon, agent de liaison FFI-FTP, qui est mort au combat le 17 juillet 1944. Ce dernier donne son nom à l'Amicale laïque de la commune.
Un monument qui est dédié aux six déportés et à Jean Breton se trouve dans le bourg de Masléon au point final de la voie communale n°19 sur la D 979. Au cours du conflit, outre Jean Breton et les quatre habitants de la commune déportés en 1944, Masléon a aussi perdue quatre autres de « ses enfants ». Tous ces morts de Masléon sont inscrits sur le monument aux morts.



Jean Breton

Né le 2 janvier 1923 à Saint-Bonnet-Briance (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 17 juillet 1944 à La Croisille-sur-Briance (Haute-Vienne) ; cultivateur ; résistant FTPF. Célibataire, Jean-Baptiste Breton était domicilié à Masléon (Haute-Vienne). Sous le pseudonyme de Sylvain, il était engagé dans les FTPF - sous-secteur A – depuis le 4 novembre 1942 Il fut, « sous les ordres de Georges Guingouin, un des premiers organisateurs du maquis. Arrêté à une date indéterminée par la gendarmerie, qui sur dénonciation avait organisé un piège, alors qu’avec Fermigier il se trouvait à une planque à la ferme Bois Vert, commune de Bujaleuf où il attendait le groupe Dumont. Il réussit à brûler les documents alors que les gendarmes l’emmenaient avec Fermigier et s’évada. Par ses actes courageux et audacieux, il évita l’arrestation du groupe Dumont. » Agent de liaison motocycliste, le 17 juillet 1944, route de La Croisille-sur-Briance, il « accomplissait en moto une mission quand il tomba sur une colonne allemande ; fait prisonnier, torturé, massacré, son corps fut retrouvé atrocement mutilé ». Le même jour et au même endroit périt Frantz Munier, gendarme ayant rallié la Résistance. Ils furent victimes de la colonne Jesser qui attaquait le maquis commandé par Guingouin ; c’était le début de la bataille du Mont-Gargan. Il obtint la mention Mort pour la France.


Extrait de la notice "Masleon" sur Wikipedia

Bernard Pommaret, Dominique Tantin, "Breton Jean-Baptiste" sur le Maitron des fusillés