Stèle à la mémoire d'Aloyse et Mélanie Strebler, Kintzheim (Bas-Rhin)
Légende :
Stèle située au croisement de la rue Judenpfad et de la piste cyclable à Kinztheim (allée Stadtpfad)
Genre : Image
Type : Stèle
Source : © Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 27 juillet 2014
Lieu : France - Grand Est (Alsace) - Bas-Rhin - Kintzheim
Contexte historique
Aloyse Strebler, inspecteur de police et sa femme Mélanie habitaient à Périgueux. De nombreux Juifs avaient fui l’Alsace pour se réfugier dans le département de la Dordogne, dont dépendait Périgueux. Monsieur Strebler, fortement opposé à la politique antisémite du régime de Vichy, prévenaient régulièrement ses connaissances juives sur l’imminence d’arrestations. Cependant, le 26 août 1942, avant que Monsieur Strebler puisse les prévenir, la famille Lang, des réfugiés juifs d’Alsace, furent arrêtés par la police et envoyés vers différents camps d’internement. Le père la femme, et trois de leurs enfants, Simon qui avait 12 ans, et deux fillettes, âgées de huit et quatre ans, furent envoyés dans le camp de Saint Pardoux la Rivière. Armand, le frère aîné de Simon fut envoyé au camp de Nexon qui précédait le transfert à Drancy. Aloyse Strebler, l’un des membres du comité qui vérifiait la liste des familles détenues, vit le nom des Lang et décida d’intervenir. Avec courage et ténacité, il les fit libérer du camp avec pour motif que deux des garçons avaient la nationalité française. Monsieur Strebler fit libérer également quelques autres Juifs du camp de Saint Pardoux la Rivière. De là, il se rua vers Nexon et après de nombreux efforts, obtint la libération d’Armand. La famille Lang de nouveau réunie retrouva son domicile dans le village de Saint Mesmin. Monsieur Strebler resta en contact avec eux et les présenta à des amis habitant la région, qu’ils pourraient contacter en cas de besoin. Ernest Homburger et son ami Eric Bodenheimer, des réfugiés juifs de 80 ans, furent arrêtés en août 1942 et internés dans le camp de Saint Pardoux. Lors d’un visite à Saint Pardoux, Monsieur Strebler fit leur connaisssance et les cacha dans le grenier d’un des bâtiments du camp. Plus tard, il les aida à s’échapper. Ainsi ils furent sauvés et purent rejoinder la Suisse. Mélanie, la femme d’Aloyse Strebler, fut d’une grand aide et courut de grands risques en organisant des opérations de liaison essentielles au succès des activités de son mari. Quelqu’un dénonça les Streblers. Aloyse réussit à se sauver en se réfugiant à Annecy, où le couple continua à protéger des Juifs.
Le 30 novembre 1978, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les nations à Aloyse Strebler et à Mélanie Strebler.