Contexte historique

Né le 10 juin 1895 à Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher), exécuté sommairement le 15 avril 1945 à Marienberg-Reitzenheim (Saxe, Allemagne) ; sellier, hôtelier ; résistant du réseau SR Alliance.

Maurice Guillard était le fils d’Auguste Désiré, bourrelier et sellier et de Joséphine Eugénie Granger, ménagère. Il se maria le 30 décembre 1919 à Paris (XIe arr.) avec Marie Pauline Berlizot. Comme son père, il exerçait la profession de sellier et l’était encore lors de son mariage. Selon le mémorial de l’Alliance, il était hôtelier. Il entra dans la Résistance comme membre du réseau de renseignements militaires Alliance, sur la région Normandie, secteur "Ferme". Il fit partie en 1944 avec André Lechevallier, du groupe FFI d’Étretat.

Il fut arrêté en mars 1944 et incarcéré à la prison "Bonne Nouvelle", à Rouen puis déporté par le convoi parti de Compiègne direction Auschwitz le 27 avril 1944, dit "Convoi des tatoués", sans attendre ses camarades pris en même temps que lui qui furent massacrés à la prison de Caen. Arrivé à Auschwitz (Pologne) le 30 avril, il y fut immatriculé sous le n° 185711. Le 12 mai un nouveau convoi fut formé avec 1561 déportés en direction de Buchenwald (Thuringe) où il arriva le 14 mai au matin. Le 24 mai un nouveau convoi de 1000 détenus fut acheminé vers le camp de Flossenbürg (Haut-Palatinat). Maurice Guillard en faisait partie et fut affecté au Kommando de Flöha qui dépendait du camp.
Devant l’avance alliée, le camp fut évacué le 14 avril 1945 et une "marche de la mort" commença. En cours de transport, 56 malades dont Maurice Guillard furent exécutés d’une balle dans la tête le 15 avril vers 14 heures, dans la forêt de Reitzenhain ou Reitzenheim, à Marienberg (Saxe). Il fut inhumé sur place par ses camarades le 20 mai 1945. Son corps fut exhumé en 1952 et transféré au mémorial de Gelobtland, à Marienberg (Saxe).

Son nom figure sur le monument aux morts et sur le monument commémoratif de l’église, à Étretat et sur le monument commémoratif de la Résistance et de la déportation, dans les jardins de l’hôtel de ville, au Havre. Une place d’Étretat porte son nom.