Lycée Saint-Erembert 2016 (année 2015-2016)

Plaque commémorative du Havre - victimes de bombardements.

- 12 Mai 2016

La Seconde Guerre Mondiale, de 1939 à 1945 est une guerre d’anéantissement. Non seulement la perte des soldats est immense mais aussi celle des civiles. L’Arrière a beaucoup souffert à cause de nombreux bombardements. Parmi eux, celui du Havre faisant 2 000 morts du 5 au 12 septembre 1944. Il a lieu suite au débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Pourtant, les autorités demandent l’évacuation des civils, mais 60 000 d’entre eux ne se résolvent pas ou ne peuvent partir. Les alliés bombardent alors le Havre. Durant cette période, du 10 au 12 septembre 1944 s’est déroulée l’opération Astonia. Cette opération, dite de libération, détache deux divisions, écossaise et britannique, pour libérer la forteresse du Havre de l’occupant allemand ; le Havre étant considéré comme une des plus solides fortifications du Mur de l’Atlantique, une « Festung ». Malgré le succès incontestable de l’opération Astonia, l’ordre de bombarder la ville est donné. Aujourd’hui encore, les historiens cherchent à connaître la raison de ces bombardements qui ont rasé 80 % de la ville portuaire. Pour les Havrais, la destruction de la ville reste une incompréhension. Le Havre a été entièrement reconstruit depuis par Auguste Perret. Celui-ci souhaitait créer une ville complètement neuve et remodelée, rebâtie en béton armée.



Auteur
Aiana TOHLUKOV (1ère ES - Saint-Erembert)
Légende Plaque commémorative en granit située avenue Foch, face aux jardins de l’Hôtel de ville, près du centre-ville du Havre (département Seine-Maritime, région Normandie).

Sur cette plaque figure le nom des 14 jeunes femmes et hommes entre 14 et 30 ans, morts en portant secours aux victimes des bombardements. La plupart des personnes appartiennent aux équipes nationales, mouvements de la jeunesse créées par le gouvernement de Vichy et nées de l’interdiction du scoutisme par l’occupant allemand.
Les filles et les garçons de 14 à 24 ans se mettent au service des populations éprouvées par la guerre, victimes de bombardements, accompagnement des blessés. Ils participent aussi à des tâches de lutte anti-incendie, de secourisme et de ravitaillement.

Au Havre, les Equipes nationales apparaissent en 1943 à l'initiative de Christian Fily. Ces jeunes Havrais agissent dès avril 1943 lors de l'évacuation d'une partie de la population du Havre ordonnée par l'occupant : ils ont pris part aux déménagements. Ils ont aussi œuvré à Rouen et Sotteville lors des bombardements.
Certains de ces noms ont une mention « Mort pour la France », d’autres celle de « Défense passive ». François Chenel, mort pendant le siège du Havre, appartenait au groupement « Vagabond Bien Aimé », une organisation des réseaux créée dès l’automne 1940 dans la région havraise. Il est homologué FFI (Force Française Intérieur), tout comme Pierre Letourneur qui appartenait au groupe du Commandant Sabin Sapey de Mirebel.

Henriette Pesle, Havraise des équipes féminines, est responsable départementale des cheftaines ainsi qu’infirmière de la Défense passive à Sanvic. Elle a trouvé la mort sous l’immeuble du café-restaurant Guillaume Tell (avenue Foch), alors que celui-ci était en feu et qu’elle avait demandé à son frère de s’éloigner.

Evelyne Dubure secondait activement la cheftaine H. Pesle et mourut le 6 septembre 1944 avec toutes les personnes réfugiées ce jour-là dans le tunnel Jenner, situé en centre-ville du Havre.

L'ébéniste Jean-Philippe Neveu (1920-1944) est réfractaire au STO et résistant, selon les fiches des Archives municipales. Il est aussi l'un de ces cadres des Equipiers nationaux qui ont péri sous le Guillaume Tell, victimes de leur devoir et dont le dévouement force l'admiration aujourd'hui encore.