Jean GOSSET, né en 1912 à Montreuil (93), ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, agrégé de philosophie, proche d’Emmanuel Mounier et de la revue Esprit, a été professeur aux Lycées de Brest et de Vendôme, avant d’être détaché au CNRS pour y entreprendre une thèse de philosophie des sciences sous la direction de Gaston Bachelard. Entré dans la Résistance en 1941, il y a retrouvé Jean Cavaillès, professeur à l’Université de Strasbourg (où un amphi de la Faculté des Lettres porte son nom), chef du réseau de Résistance Cohors-Asturies. Jean Gosset en a été l’adjoint, puis, après l’arrestation de Cavaillès (suivie de son exécution), il en a été le successeur à la tête du réseau dans la période particulièrement mouvementée de « l’Action immédiate », précédant le Débarquement : à ce titre il a dirigé personnellement plusieurs coups de main audacieux en Bretagne et dans la Région parisienne. Il a été à son tour arrêté, à Rennes en avril 1944, puis déporté au camp de concentration de Neuengamme, où il est mort, dans des conditions mal éclaircies en décembre 1944. Il a été fait Compagnon de la Libération à titre posthume.