Janvier 1943, 45 résistants sont jugés à Nantes par le tribunal nazi. 37 accusés, des communistes français et espagnols, sont condamnés à mort et exécutés. Très médiatisé, ce procès est vécu comme le plus important de la zone Nord.
Dans cet ouvrage, Guy Haudebourg revient sur cet événement majeur de l’histoire de la Résistance. Ses travaux de recherche permettent de mieux comprendre le fonctionnement des réseaux de résistants communistes en Loire-Inférieure.
En janvier 1943, à Nantes, le tribunal militaire allemand juge 45 « terroristes » arrêtés depuis l’été 1942 à Nantes et dans sa région. Ce procès à huis clos est très médiatisé et fournit l’opportunité à la presse collaborationniste, de vilipender les accusés, des communistes (français et espagnols) ; certains sont entrés dans la lutte armée à l’automne 1941 au sein de l’Organisation spéciale du PCF tandis que les autres ont participé au soutien logistique des premiers.
Le nombre des accusés et l’exécution de 37 d’entre eux font de ce procès le plus important de la zone nord. Ce « procès des 42 » (il n’y avait que 42 accusés au départ) permet de mettre en évidence le fonctionnement de la résistance communiste en Loire-Inférieure ainsi que celui de la répression menée par la police française. Un second procès, celui des 16, en août 1943, venant donc faire suite à celui de janvier, permet de mettre en évidence un certain nombre d’évolutions : aucune médiatisation, accusés (FTP) ayant plus récemment intégré le PCF ou non encartés. Les 13 exécutions viennent s’ajouter à celles du début de l’année et parachèvent la défaite militaire du PCF. Mais, dans le même temps, l’influence politique du parti ne fait que grandir, ce qui pourra se mesurer à la Libération avec l’élection d’un maire, alors « compagnon de route ».