Agents secrets britanniques dans les Hautes-Pyrenées Le 11 novembre 1948, Tarbes et le département des Hautes-Pyrénées sont cités à « l’ordre du corps d’armée » : « Siège d’organismes de Résistance extrêmement importants, [Tarbes] n’a cessé depuis la fin de 1940 d’être le théâtre d’une farouche activité résistante qu’elle a d’ailleurs magnifiquement animée dans tout le département. Les résultats remarquables de cette activité dont les plus essentiels furent l’hébergement de patriotes, le sabotage du S.T.O., la neutralisation totale et définitive, avant qu’ils ne fussent en mesure de sortir la moindre fabrication, de l’Arsenal et des Établissements Hispano-Suiza, puis la dislocation complète après le 6 juin des communications et des transports allemands, ne furent possibles que grâce au concours actif et au courage de nombreux éléments de la population qui supporta sans faiblir les représailles féroces des autorités ennemies, et en particulier le bombardement aérien du 10 juin 1944 […]. »
En réalité, le département des Hautes-Pyrénées disposa dès juillet 1940 d’un réseau créé par les Britanniques, le réseau Édouard. D’autres suivirent peu de temps après. Le département fut ainsi couvert par des organisations clandestines plurielles et multiformes mais dont le dénominateur commun opérationnel était le Special Operations Executive. Les Hautes-Pyrénées constituaient en effet un enjeu stratégique pour les Britanniques.