Concours de la meilleure photographie d'un lieu de mémoire de la Résistance et de la Déportation



 Retrouvez le palmarès complet sur le site de la Fondation de la Résistance


Concours 2020-2021

 

En 2021, treize photographies ont été adressées au jury du Concours de la meilleure photographie d’un lieu de mémoire qui a décerné trois prix à l’occasion de cette vingt-troisième édition.

Le premier prix du Concours de la meilleure photographie d’un lieu de mémoire a été décerné à Jeanne BLUZAT, élève de troisième au collège Pierre de Ronsard à Saint-Maur-de Fossés (Val-de-Marne) pour sa composition prise du monument du Mémorial national du camp de Drancy, œuvre réalisée en 1976 par l’ancien déporté Shelomo Selinger.

 

 


 

Concours 2018-2019


  

 

Le premier prix a été décerné à Salomé CHANDIOUX, élève de troisième à la cité scolaire Le Mont Châtelet de Varzy (Nièvre) pour son cliché pris au Tata de Chasselay.

Cette candidate a accompagné sa création de réflexions que lui inspira ce lieu de mémoire et plus généralement sur son rapport à l’histoire, source de leçons civiques.

« J’ai choisi de présenter le Tata de Chasselay, cimetière militaire des tirailleurs sénégalais au nord de Lyon car il m’évoque l’idée de lutter contre le racisme et la haine. Ce cimetière militaire regroupe les dépouilles de 156 soldats issus d’un régiment de tirailleurs africains qui ont cherché à retarder l’entrée des troupes nazies dans la ville de Lyon, alors déclarée ville ouverte, le 19 juin 1940.

Ils ont été massacrés par les nazis, éduqués dans la haine de l’autre, en raison de leur couleur de peau, assimilés à des sauvages parfois écrasés par les chars des divisions nazies.

Sur la photographie, prise à l’intérieur du Tata, la couleur des cinq rangées de tombes contraste avec le bleu du ciel. L’angle du Tata et sa colonne jonchée de pics traversent le ciel.

J’ai choisi de capter cette photographie de façon inclinée, car pour moi, le racisme que m’évoque cet épisode forme une idéologie bancale, infondée, qui renie l’esprit humain. Le contraste du rouge du lieu avec le bleu du ciel, qui semble percé par les pics de la tour, m’évoque le sang des tirailleurs. Enfin, dans beaucoup de lieux de mémoire, on a tendance à se rendre vers la mémoire qu’ils représentent, alors qu’ici, la mémoire s’impose à nous, la mémoire du sacrifice de ces courageux tirailleurs, bien trop souvent oubliés, une mémoire que j’ai envie de faire vivre ici, un hommage légitime à tous ces morts pour la France. »





Concours 2017-2018

 


 

Le premier prix a été décerné à Élise ROUZIÉ, élève de première scientifique au lycée Barral de Castres (Tarn) pour son cliché intitulé « Passages » réalisé au centre de mise à mort d’Hartheim, en Autriche, dans le cadre d’un voyage d’études.

Cette candidate a accompagné sa création de réflexions sur ce lieu de mémoire et plus généralement sur son rapport à l’histoire. « J’ai choisi de photographier le centre de mise à mort d’Hartheim qui m’a énormément touchée, notamment cette salle tapissée des noms de tous ces hommes, femmes, enfants, vieillards, souvent handicapés, qui y ont perdu la vie. J’ai placé mon appareil derrière ces inscriptions, me permettant ainsi de découvrir symboliquement une autre face de l’histoire. Le cliché est divisé en 3 lignes ascendantes nimbées de douces couleurs ocre, représentant une explosion de vie. Derrière chaque lettre, ce sont des pensées, des joies, des émotions que j’ai voulu faire passer qui s’inscrivent à leur tour dans cette infinie matière qu’est le silence. La partie centrale dévoile une silhouette, prise dans le hasard d’un regard. Légèrement floutée par la paroi de verre, elle est anonyme, représentation universelle des disparus et du passant. Elle vient illustrer ainsi un fil infini tissé dans le cœur même de la mémoire, rattachant le visiteur à l’histoire, à un cercle infini de transmission dont il fait lui-même partie. Un passage. La silhouette, entièrement recouverte par les noms, possède donc une signification polysémique de l’image. À l’avant, les mots s’alignent, tels des barreaux. Leur point de fuite est unique au travers de l’ombre : la lumière éblouissant l’arrière-plan laisse s’enfuir un véritable message d’espoir. À droite, le rectangle noir est un espace auquel nous n’avons pas accès : le vécu. L’oublier serait oublier une partie de l’histoire : celle que l’on ne peut pas imaginer. Il était donc important qu’il figure sur cette photographie, pour qu’à jamais, la mémoire des anciens ne se perde et que les erreurs de notre passé ne se transforment pas en celles de notre présent. Les mots, l’art, devenant ainsi un passage entre nous et la mémoire. Un déporté nous a transmis que le printemps refleurirait. Aujourd’hui, c’est à nous, grâce à l’art, à l’histoire, de l’empêcher de faner. ″ Si la vie n’est qu’un passage, sur ce passage au moins semons des fleurs″ Montaigne. » 


Concours 2016-2017


 

Le premier prix a été décerné à Noémie DE SAINTE-CLAIRE, élève de première scientifique au lycée Fénelon de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) pour son cliché intitulé « Rémanences » pris au camp d’Auschwitz-Birkenau (Pologne) en avril 2017.


Concours 2015-2016


Le premier prix a été décerné à Tatiana MEVELLEC, élève de première scientifique au lycée Bernard Palissy de Gien (Loiret) pour son cliché intitulé « Le cri des morts » représentant une œuvre de Menashe Kadishman, Faellen Leaves, exposée au musée juif de Berlin.

 


Concours 2014-2015


Le premier prix est décerné à Romane DE OLIVEIRA, élève de troisième au collège Le Mont-Châtelet à Varzy (Nièvre) pour sa photographie prise à la nécropole nationale de Sigolsheim (Haut-Rhin). Elle commémore les combats meurtriers de la poche de Colmar du 20 janvier au 9 février 1945 durant lesquels la Première Armée Française sous les ordres du général de Lattre de Tassigny emporta la victoire. Voulue par le maréchal de Lattre et par l’« Association Rhin et Danube », cette nécropole regroupe les corps de 1 589 militaires de la Première armée française « morts pour la France » dont 792 tombes de soldats musulmans.

 


Concours 2013-2014

Le premier prix a été décerné à Thomas ARAUD, élève de troisième au collège du Sabarthès à  Tarascon-sur-Ariège (Ariège) pour son cliché représentant le monument des cinq figures colossales  de Croquié situé sur la commune de Mercus-Garrabet (Ariège).



Concours 2012-2013


Le premier prix
 a été décerné à Lise LELOUP, élève au collège " Les Près " à Issoire (Puy-de-Dôme) pour sa photographie d'un monument dédié à la Résistance prise près du " rocher de la Vierge " à Biarritz (Pyrénées Atlantiques) lors d'un voyage familial en avril 2013.

Cette lauréate a accompagné son oeuvre de réflexions que lui inspira cette croix de Lorraine, "symbole de la résistance des hommes face à l'horreur nazie et de l'évocation de l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle."

 

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