Marguerite MARCHAND

Visiteuse de prison dès octobre 1940, Marguerite Marchand préside, au sein de la Croix-Rouge, le service d'internés politiques créé en 1941 et situé au 41, Grande-Rue à Besançon. A la prison de la Butte, elle obtient de transmettre un colis tous les quinze jours aux internés, et distribue aux prisonniers un repas avec soupe et fromage grâce à la générosité des commerçants bisontins. Elle est le lien entre les familles et les détenus, non seulement bisontins, mais aussi du Haut-Doubs, d'Alsace et de Belgique, et transmet des lettres aux détenus au secret. Elle obtient même quelques libérations. Avec la complicité du personnel de la Butte, voire de certains militaires allemands, elle est tenue au courant des interrogatoires, des condamnations et se trouve par hasard devant la Gestapo, rue Lecourbe ou la Kommandantur, place du Marché lors des transferts. De même, elle se trouve à la gare pour assister aux départs.
Elle est membre du Comité départemental de libération (CDL) à la libération de Besançon.
En mai 1945, elle organise deux missions de rapatriement des déportés comtois [Mission Marchand].
Par ailleurs, elle est conseillère municipale pendant la guerre puis de 1947 à 1959.

Auteur : Myriam Autard

• Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 392008
• Autre source : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, fonds Marchand