Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans la Drôme - le Vercors (2007)

Jean-François CHARROL



Etat-civil

Né(e) le/en 26 janvier 1925 à Eygalayes


Profession en 1940 : Normalien pendant la guerre, puis instituteur, puis inspecteur de l'Education nationale
Domicile en 1940 : Eygalayes

Résistance

Lieux d'action : Drôme
Organisation de Résistance : FTPF, 1er Régiment Drôme

Commentaires

Jean-François Charrol est né le 26 janvier 1925 à Eygalayes, petit village des Baronnies, dans le canton de Séderon. Son père, entrepreneur de transports publics, meurt en 1932, des suites des blessures qu'il avait contractées lors de la guerre de 1914-1918, ce qui valut à Jean-François d'être considéré comme pupille de la Nation. Sa mère était commerçante à Séderon.

En 1941 - il a alors 16 ans - il est admis comme élève-instituteur. Le gouvernement de Vichy ayant supprimé les Écoles normales, la scolarité de ces normaliens s'effectue au lycée Émile Loubet à Valence.
Après l'occupation de la zone Sud, avec quelques camarades de sa promotion, ils constituent un petit groupe. La direction du lycée les autorise à se réunir dans un petit local, sous le prétexte invoqué de pratique musicale, ils jouaient de la flûte douce. Là, ils discutent de la situation locale, nationale et internationale, ils commentent les visites de la Milice dans les classes à la recherche d'élèves juifs. Entre eux, ils prennent l'engagement de rejoindre la Résistance armée après l'axamen du baccalauréat. Une filière clandestine de transport de tracts passe par le lycée. Jean-François Charrol a personnellement acheminé, une fois, des tracts depuis le lycée jusqu'à un correspondant qui l'attendait avenue de la gare à Valence.

Les 21 et 22 février 1944, en vacances de Mardi Gras, à Séderon, il est arrêté, avec d'autres otages de la commune, par les Allemands et les Miliciens en opération de représailles dans la région, notamment contre le maquis d'Izon-la-Bruisse. Il est libéré le soir du 22 février.

Fin mai 1944, après les épreuves du bac, avancées cette année-là, il rejoint le domicile de sa mère à Séderon. Il participe à diverses activités avec un groupe de FTP, notamment le sabotage des routes menant de Séderon à Laragne dans les Hautes-Alpes, à Ferrassières, à Sault dans le Vaucluse, ou à la garde armée des barrages.

Après le 6 juin, il est incorporé à la 2ème compagnie du 1er bataillon FTPF Drôme-Sud qui deviendra plus tard le 1er régiment FTPF Drôme. L'essentiel de son activité, autour de Séderon, est centré autour des patrouilles et de la surveillance des voies de communication.
Il est blessé très grièvement lors d'une attaque de l'aviation allemande, le 10 août 1944, sur les positions du maquis de Séderon. Il est transporté et soigné à l'hôpital FTP de Buis-les-Baronnies, dirigé par le "capitaine Armand", Arnaud Achiary.

Il est en congé suite à ses blessures de 1944 à octobre 1945. Malgré le fait qu'il soit sous traitement neurologique, il peut terminer sa formation professionnelle d'instituteur au cours de l'année scolaire 1945-1946 prolongée de quelques mois après les grandes vacances scolaires. Il doit être hospitalisé à plusieurs reprises à Gap ou à Lyon (hôpital Édouard Herriot).

Après avoir été nommé instituteur à Saint-Paul-Trois-Châteaux en 1954, il suit un stage d'élève-inspecteur à l'École normale Supérieur de Saint-Cloud en 1970-1971. Il est ensuite nommé inspecteur départemental de l'Éducation nationale à Nantua dans l'Ain, puis à Avignon dans le Vaucluse. Il est inspecteur honoraire depuis octobre 1983.

Suite à ses blessures de 1944, il est invalide de guerre à 75 %.
Il est décédé le 1er Novembre 2020 à La Ciotat (13).

Auteur : Jean Sauvageon



Décorations et récompenses

  • Croix de guerre 1939-1945
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 122173
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Retrouvez la biographie détaillée de Jean-François CHARROL dans le CD(DVD)-ROM :