Jean-Louis BRUGUEROLLE

Membre des Eclaireurs unionistes protestants, il gagne à la cause de la Résistance de nombreux lycéens et membres des mouvements de jeunesse. En liaison avec le groupe local de Liberté puis avec l'organisation alésienne de Combat, il en diffuse la propagande. Mais surtout, à partir de 1943, il n'accepte pas la stratégie attentiste de ce mouvement et constitue une équipe, formée pour l'essentiel de lycéens (R.Brun, J.F. Clavel, Arbousset, Rebeyre..) qui s'attaque directement à l'ennemi allemand et aux forces de Vichy. Cette équipe, auxquels se joignent parfois des maquisards de Bir-Hakeim ou des FTPF, conduit, durant le premier semestre 1944, plusieurs opérations de plus en plus audacieuses:désarmement d'agents de police, attaque d'un dépôt allemand d'explosifs et récupération de 500 kilos de dynamite, réquisition de 700 paires de chaussures à l'usine Dumas d'Alès, enlèvement de plusieurs véhicules appartenant aux Allemands (dont un récupéré le 17 mai 1944 et qui sert le lendemain à l'évasion de patriotes de l'Hôpital G. Doumergue à Nîmes). Mais, le 5 juin 1944, une attaque contre trois officiers allemands, à Génolhac (nord du Gard) tourne mal : R. Brun est grièvement blessé et ne peut être secouru ni par les membres de son équipe, ni par la population. Il est fait prisonnier, torturé et exécuté par les Allemands, à Génolhac, devant l'Hôtel du Mont Lozère.