Emile ESPAGNAC

En 1940, il est chef de la division à la préfecture du Gard, à Nîmes. Comme Raymond Brunel, lui aussi chef de service à la Préfecture, il entre dans l'action résistante dès 1941, au sein des groupes qui, fin 1941-début 1942, vont former le mouvement Combat. Jusqu'en février 1944, il est en contact avec les responsables de Combat, Jacques Mollion jusqu'à son arrestation le 21 mars 1943, puis Pierre Choisy et Georges Salan : avec l'aide de M. Gory, rédacteur au cabinet du préfet Chiappe, il leur fournit, grâce à son emploi, des renseignements confidentiels...

Au sein de la branche Noyautage des administrations publiques (NAP) de Combat puis des Mouvements unis de Résistance (MUR), il participe aussi à l'organisation du plan de défense d'un secteur de la ville de Nîmes englobant l'ensemble des bâtiments publics de la ville.
Par ailleurs, en 1943, il est nommé par Pierre Choisy trésorier des maquis dépendant de l'Armée secrète : il garde chez lui les sommes collectées (jusqu'à 100 000 francs) et, en collaboration avec P. Choisy et Christian Cayet, s'occupe du financement du ravitaillement des réfractaires.

Après les arrestations ou départs précipités successifs des chefs des MUR et de l' Armée secrète (AS), Emile Espagnac perd le contact avec ces organisations en février 1944. Il entre alors en relation avec Léo Rousson et poursuit son action clandestine au sein du Front national jusqu'à la libération de la ville. Il participe ainsi à la mise en place des autorités administratives nouvelles. 

Auteur : Fabrice Sugier