René Yves DESPOUY

Il fait toute la bataille de France en mai-juin 1940. Il se bat à Orléans. C'est à  Châteauroux qu'il est fait prisonnier. Militant antifasciste depuis l'âge de 14 ans, il connaît bien l'hitlérisme. Aussi, il s'évade. Il est parmi les premiers à  remettre sur pied l'activité du Parti communiste clandestin et des Jeunesses communistes. Militant chevronné, il reprend, dès août 1940, le contact avec Paris. Grâce à  lui, une activité intense va voir le jour : tracts, journaux clandestins, confection de faux cachets allemands (avec son beau-frère, Guy Leroux, qui mourra en déportation). A tel point que le 28 novembre 1940, par lettre, le Feldkommandant de Tours, insiste auprès de la police française pour que soient poursuivis et sanctionnés les communistes tourangeaux. Le lendemain Tours-Soir applaudit et appelle à  la délation. Alors que les premiers militants sont arrêtés, René Despouy quitte la Touraine, appelé à  la direction nationale des Jeunesses communistes.
Arrêté le 17 juin 1942, ainsi que sa femme Lucienne, par la police française, il est livré aux Allemands. Le 11 août 1942, avec 87 autres patriotes, dont son ami tourangeau, Jean Pottier (29 ans), il est fusillé au Mont-Valérien. En ce même lieu où était tombé, le 12 mai 1942, le jeune communiste tourangeau Robert Pierrain (25 ans).

René Despouy se verra attribuer la Légion d'Honneur et la Croix de guerre. Il avait 25 ans.

• Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 180425
• Service historique de la Défense, Caen : AC 21 P 634010