Pierre Laurent Louis AUBERT
Profession en 1940 : Gendarme
Domicile en 1940 : Pont de Salars
Organisation de Résistance : Maquis du Réduit de la Truyère
Lieu d'exécution : Saint-Just (Cantal)
Pierre Laurent Louis Aubert est né à Paris 14e, le 31 août 1911. Il est fils de Jean Aubert et de Adèle Pauline Aubertin son épouse, tous deux décédés. Il est marié à Juliette Eugénie Pépin originaire de la commune de Maurines (Cantal). Ils ont un enfant. Pierre Aubert est gendarme, en poste à la brigade de Pont de Salars (Aveyron).
Au mois de juin 1944, il se trouve en permission de convalescence au domicile de ses beaux-parents à Salecrus, commune de Maurines (Cantal). A l'expiration de sa permission, au lieu de réintégrer sa brigade, il rejoint les forces de la Résistance regroupées à l'intérieur du Réduit de la Truyère. Le 20 juin au matin, les hommes du maquis sont attaqués par les troupes allemandes.
"Nous croyons savoir que Aubert servait comme infirmier dans le service du docteur Mallet et qu'il faisait partie de l'escorte du convoi des blessés qui fut surpris et massacré à Estrémiac, commune de Saint-Just (Cantal), le 21 juin 1944. Ayant pu se sauver en compagnie du docteur Mallet et de quelques camarades, il avait, toujours en leur compagnie, passé la nuit chez un cultivateur de notre commune. Le matin du 22 juin, ce groupe composé de huit hommes fut surpris par une patrouille allemande. Le docteur Mallet, son fils [Etienne] et le nommé Rollandi furent faits prisonniers. Rollandi fut ensuite massacré à Fournels. Le docteur et son fils furent plus tard fusillés à Chaudes Aigues. Aubert, essayant de se sauver fut abattu à coups de mitraillettes et achevé sur place d'une balle dans la tête".
Le corps de Pierre Aubert, trouvé le 24 juin près du hameau de Pouchastrin, commune d'Arzenc d'Apcher (Lozère), est inhumé à Fournels, et, un peu plus tard, exhumé par les soins de sa famille.
Le maire d'Arzenc d'Apcher ajoute dans sa lettre : "les démarches nécessaires ont été faites par nos soins pour obtenir l'autorisation d'adjoindre à son acte de décès la mention "Mort pour la France". Nous croyons savoir que les chefs de la gendarmerie de l'Aveyron s'occupent de lui faire obtenir une décoration à titre posthume ainsi que de la situation de sa veuve."
Archives départementales Lozère - 7 W 174 - Crimes et atrocités commis par les Allemands.
- Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 20859
- Service historique de la Défense, Caen : AC 21 P 10005
- Maitron : - (voir)