Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l'Oise (2004)

Louis BRUNET



Alias "Baudon"

Etat-civil

Né(e) le/en 19 janvier 1894 à Saint-Quentin


Profession en 1940 : négociant
Domicile en 1940 : Noyon

Résistance

Lieux d'action : Oise
Organisation de Résistance : OCM

Commentaires

Né à Saint-Quentin le 19 janvier 1894, Louis, Pierre, Henri Brunet a vingt ans lorsque la Grande Guerre survient. Il la termine comme chef de bataillon au 1er régiment de Tirailleurs algériens.
Décoré de la Légion d'honneur le 11 juillet 1920, le lieutenant Brunet est chef de convoi au service de la récupération du cheptel à Wiesbaden (Pays rhénan) lorsqu'il épouse, en novembre 1920, la fille d'un vétérinaire de Noyon, Nelly Cozette. Quelque temps plus tard, Louis Brunet est élevé au grade de capitaine de la division marocaine (armée du Rhin).

Devenu officier de réserve, Louis Brunet s'installe à Noyon où il fonde une usine d'aliments pour bétail. Divorcé de Nelly Cozette en 1924, il épouse en secondes noces, en 1930, Suzanne Liégeois, de quatorze ans sa cadette, secrétaire dactylographe dans un cabinet de métreur.

Officier de réserve au 67e RI, membre des anciens combattants, Louis Brunet participe dès 1940 à des ramassages d'armes dans le Noyonnais avant de structurer, en 1942, la Résistance à Noyon avec Louis Fourrier en se rattachant à l'OCM.

Connu sous le pseudonyme de "Baudon", son expérience des armes de guerre lui permet de former de nombreux résistants noyonnais, dont René Dumontois, fils d'André Dumontois. Devenu l'adjoint de Fourrier, il participe en 1943 à l'organisation des parachutages, du stockage des armes (notamment dans les carrières de Nampcel) et de leur fourniture aux groupes voisins (Chauny, Compiègne).

Il entre dans la clandestinité le 21 janvier 1944 après une descente de la Gestapo à son domicile au cours de laquelle son épouse est arrêtée et interrogée à Compiègne. Caché dans les environs de Noyon, puis à Noyon même, il échappe aux rafles de l'été 1944 au cours desquelles de nombreux résistants sont arrêtés et déportés. Sorti de la clandestinité en septembre 1944, il devient vice-président du Comité local de libération de Noyon présidé par Louis Fourrier, lui aussi entré dans la clandestinité durant la même période. 
En mai 1945, il est élevé au grade de chef de bataillon, au titre de la Résistance : "Cette distinction méritée sera accueillie avec satisfaction par qui connaît le rôle rempli par notre compatriote dans la Résistance pendant l'Occupation. Nous lui adressons nos plus sincères félicitations", commente L'Oise Républicaine du 23 mai 1945.
Quelques mois plus tard, l'industriel quitte Noyon pour Chauny. Il décède en 1985, à Noyon, âgé de 90 ans.



Décorations et récompenses

  • Légion d’honneur
  • Médaille de la Résistance française
Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 95031
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Retrouvez la biographie détaillée de Louis BRUNET dans le CD(DVD)-ROM :