Eugénie MAJCHRZAK, ÉPOUSE ANDRYINSKI

Au début des années 20, elle arrive avec ses parents à Montceau-les-Mines où son père est employé comme mineur. A son mariage, Eugénie va résider au Creusot et devient mère de 3 enfants. Lorsque la guerre éclate, son mari est en voyage en Pologne et n'en reviendra pas. Elle s'en va travailler à Dijon, son fils aîné étant envoyé au lycée polonais de Villard-de-Lans, les plus jeunes placés chez leurs grands-parents à Montceau. A Dijon, en relation avec Mme GWOZDZ Agnès, hôtelière travaillant pour le réseau Grenier-Godard, elle travaille elle-même pour une filière d'évacuation de prisonniers de guerre évadés liée à l'Armée polonaise. Le 9 octobre 1941, en raison probablement d'une dénonciation, les deux femmes sont arrêtées par la police allemande de Dijon. "Renée" est détenue d'abord à la prison de la ville, puis à celle de la Santé, à Paris. Elle est déportée vers l'Allemagne le 9 décembre 1941. Elle passera quatre années d'abord en forteresse (Essen, Francfort, Wuppertal où elle est blessée à la jambe lors d'un bombardement, Koblentz, Lübeck de fin 1942 au 4 avril 1944). Elle sera ensuite envoyée au camp de Ravensbrück, où elle restera jusqu'à sa libération le 21 avril 1945. Elle est alors prise en charge par les services sanitaires suédois, transportée en Suède, puis rapatriée en France le 15 septembre 1945. Sources : SHD BRSGM 16P385849, BAVCC dossier personnel. (Gérard Soufflet)