Louis BLANCHOT
Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Chambéry
Organisation de Résistance : Combat, Mouvement unis de Résistance (MUR), MLN
Au cours de la campagne de mai-juin 1940, Louis Blanchot appartient à la 4e division cuirassée de réserve (DCR) du colonel de Gaulle. Prisonnier, rapatrié comme malade en novembre, il commence à faire de la propagande dans la région Louhannaise (Saône-et-Loire). Dès 1941, Louis Blanchot s'affilie au mouvement Combat à Lons-le-Saunier (Jura). Condamné à un mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Louhans pour propagande gaulliste, sa peine est portée à un an de prison ferme par la Cour d'Appel de Lyon le 19 février 1942. Mais, dès le mois de janvier, Louis Blanchot rejoint la Résistance à Lyon où il travaille à la section politique. En février 1943, il est arrêté par la Gestapo mais il est relâché après huit heures d'interrogatoires faute de preuves.
Louis Blanchot est alors envoyé à Chambéry et prend contact avec Georges Gotteland, "Wilson", et André Foudraz du mouvement Combat. Il est chargé de réceptionner les réfractaires désireux de rejoindre le maquis et de les diriger en lieux sûrs. Recherché sous le nom de "Buron" par la police de Vichy, il est nommé le 15 juillet par Jean Mercier, responsable départemental de la propagande-diffusion qu'il organise en Savoie pour tous les journaux des Mouvements unis de Résistance (MUR), Combat, Libération, Franc-Tireur mais aussi, Défense de la France, Témoignage chrétien, Action ou Le Paysan Patriote. Il a pour premier adjoint Pierre Mantello du mouvement Libération-Sud. Il prend alors le pseudonyme de "Benoît".
La diffusion de cette propagande durant la période italienne jusqu'en septembre 1943 est relativement facile. Les transports de journaux se font sans précautions et des distributions ont même lieu dans les wagons de voyageurs. L'arrivée des Allemands marque véritablement la fin de cette attitude.
En février 1944, après l'arrestation de Jean Mercier, "Regairaz", Louis Blanchot devient chef départemental des MUR. Il prend ses nouvelles fonctions avec l'aide de François Marcet, également adjoint à Lucien Rose chef de la Sous-Région Blanche-Neige, qui connaît bien le département et permet la remise en place des différents services. Il est en contact avec Alban Vistel "Benoit" à Lyon. Il reçoit les premières directives d'Alger pour la constitution d'un Comité départemental de Libération (CDL). Alors qu'il prend part à la constitution du CDL en Savoie, il devient responsable du Mouvement de Libération Nationale (MLN) et occupe cette fonction jusqu'à la libération du département, en septembre 1944.
Louis Blanchot est titulaire de la Médaille de la Résistance française avec rosette. Après la guerre, il devient greffier de paix au Tribunal Civil de Beaurepaire-en-Bresse (Saône-et-Loire).
Auteur : Eric Le Normand
- Médaille de la Résistance française avec rosette
- Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 63819