Louis AULAGNE

Il naît le 15 décembre 1904 à Firminy dans la Loire. Il milite au Parti communiste. Il est secrétaire général du syndicat CGT (Confédération générale du travail) des produits chimiques dans la Région lyonnaise. Mobilisé en 1939 à l'Arsenal de Toulon, Louis Aulagne se lance, après la défaite, dans la Résistance à l'occupant et au régime de Vichy, ce qui l'oblige à entrer dans l'illégalité. A Vénissieux, il participe à la presse clandestine, dirige le sabotage de la production chez Berliet et organise dans l'usine, en 1942, une manifestation contre la Relève. Clandestin traqué, il vient en Haute-Savoie, sous le nom de "Gaston" et le 6 janvier 1943, il est chargé par l'état-major FTP (Francs-Tireurs et Partisans) de regrouper des jeunes pour créer les premières compagnies FTP. Louis Aulagne, chef du premier sous-secteur, secondé par "Albéric" Servoz et Georges Borez (tous deux morts en déportation), réussit pleinement, mais, le 20 mai 1943, il est arrêté à Annemasse, en possession de tracts et d'une mitraillette. Il se bat contre les policiers français qui veulent l'arrêter et parvient à leur échapper, mais une patrouille italienne l'intercepte quelques minutes plus tard. Livré aux miliciens, ceux-ci le frappent violemment. Condamné le 21 août 1943 à trois ans de prison par le tribunal militaire de Chambéry, il est incarcéré à Annecy, puis à Chambéry, et enfin à la centrale d'Eysses (Lot-et-Garonne) le 15 octobre 1943, où il reçoit le matricule 2.300. Le 19 février 1944, une révolte éclate dans la centrale. Se portant volontaire pour forcer un passage, il est tué par une grenade lancée par les gardiens.

Source du dossier annexé : association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses