Fernand BERTON



Etat-civil

Né(e) le/en 7 mai 1911 à Toulouse


Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Tarn
Commentaires

Fernand Berton appartient à une vieille famille de militants socialistes du Carmausin. En 1940, il est directeur de l'usine à gaz de Carmaux. Avec quelques socialistes minoritaires, dont Augustin Malroux, Fernand Berton refuse les compromissions avec Vichy. de ce fait, il travaille à la reconstitution du parti socialiste au niveau local et organise la famille socialiste résistante, d'abord au sein de Libération (Fernand Berton est chef de secteur des MUR) puis dans les Groupes Veny dont il est le chef départemental. A Carmaux leurs deux maquis les plus importants sont dirigés par Pech dit Antoine pour les parachutages réceptionnés en Aveyron, et par Delieu dit Baron, chargé des sabotages. Les autres groupes Veny du département viennent s'approvisionner chez Jean Vareilles, à l'école de Canitrot, commune de Monestiés. Parmi ces groupes, nous trouvons celui de Manilève dit Lili (Albi), celui de Pélissou dit Lulu (Graulhet), et celui de Georges Bénazech (Mazamet - Labastide-Rouairoux, qui sera membre du CDL). André Malraux y est venu avec le colonel Vincent dit Veny pour arbitrer un conflit avec les FTPF qui dérobaient les parachutages. C'est à son retour dans le Lot que Malraux est fait prisonnier par les Allemands. Depuis Carmaux, la résistance ferroviaire est animée au niveau départemental par Haramboure, chef de dépôt et beau-frère de Fernand Berton. Bien armée, bien structurée, la résistance socialiste du Carmausin s'est vue disputer l'initiative des actions patriotiques par les FTP, animés par les communistes, lors de la grève patriotique du 14 juillet 1944. Mais, dans les derniers combats pour la libération du 17 août 1944, les groupes de Fernand Berton ont un rôle décisif. Fernand Berton préside la délégation spéciale d'août 1944 à avril 1945 qui administre la ville de Carmaux. Etant fonctionnaire municipal, il est inéligible et il ne peut briguer le poste de maire qui est réservé à Augustin Malroux. A la nouvelle de la mort de ce dernier, en déportation, c'est Jean Vareilles, insitituteur, son jeune second, qui est élu. Vincent auriol était réfugié pendant la guerre chez Fernand Berton à Carmaux. Quand le 8 juin 1952, il remet la Croix de Guerre au titre de la Résistance à la ville de Carmaux, première ville du sud-ouest à s'être libérée de l'occupant par ses propres moyens, Vincent auriol rend aussi hommage à cette grande figure de la Résistance carmausine.


Sources et bibliographie utilisées

Auteur : Robert Fabre