Ernest BOULADE



Etat-civil

Age en 1940 : Non renseigné


Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Tarn
Commentaires

Ernest Boulade et ses deux soeurs, Emma Gay et Maria Chabert, tous paysans, vivaient à Saint Lieux-Lafenasse. La famille Silbertsein y arriva au début de l'année 1943. Ces Juifs, originaires de Turquie dont ils avaient la nationalité, avaient fui Paris au début de l'occupation, et s'étaient réfugiés à Marseille. Lorsuqe les Allemands occupèrent la zone sud, ils quittèrent la ville. Ils louèrent une petite maison, sans eau courante, à Lafenasse. Ernest Boulade fit leur connaissance en venant leur proposer des oeufs. ils sympathisèrent et le fermier promit de les aider en cas de besoin. La situation des Juifs devenant dangereuse dans la région, Madame Silberstein quitta Lafenasse avec ses deux enfants : une petite fille de 15 jours et une autre qui ne marchait pas encore. Elle partit se réfugier chez des parents à Réalmont. Son mari, Isidore, trouva refuge avec ses amis, Albino et Samy Sarfaty, dans le grenier de la porcherie de Rose Cahours. Une nuit, ernest Boulade vint leur rendre visite. Il repartit avec Isidore Silberstein qui souffrait beuacoup des conditions de vie dans sa cachette et de la proximité des porcs. Il le ramena dans sa ferme, La Combessié, où Isidore resta plusieurs semaines. Le fermier pourvoyait à ses besoins, assurant la liaison avec sa femme et ses filles cachées non loin de là. Toutefois, Isidore Silberstein, déprimé et souffrant, avait besoin de soins et de calme. La famille décida donc de se réunir et loua à cet effet une maison isolé dans le village de Carente. La maison n'avait pas l'eau courante et, de surcroît, était infestée de rats. La famille ne put survivre que grâce à la générosité et au courage des soeurs d'Ernest Boulade. Malgré le danger, elles rendaienet visite régulièrement aux réfugiés, leur apportaient des produits frais, et particulièrement du lait de la ferme pour les deux petites, et s'attardaient pour bavarder. Grâce à leur soutien sans faille et à leur amitié, les Silberstein purent tenir jusqu'à la Libération. Le 4 août 1996, Yad Vashem a décerné à Ernest Boulade et à ses soeurs, Emma Gay et Maria Chabert, le titre de Justes des Nations.


Sources et bibliographie utilisées

Recherches effectuées par Stéphane Cosson