Gabriel BOUSQUET



Etat-civil

Né(e) le/en 20-avr-02 à Andouque


Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Tarn
Commentaires

Mécanicien chez Renault, Gabriel Bousquet participe à la croisière transsaharienne Alger-Niamey en 1932. A Carmaux, il est membre du groupe résistant Stalingrad, dont son frère Joseph est responsable militaire. Quand ce dernier est arrêté, il va accepter de procéder à un échange de prisonniers. Pendant les combats de juin 1944, le maquis avait fait des prisonniers allemands et s'était aussi assuré de la personne de quelques notables collaborateurs. Le 18 juin, il avait enlevé la fille du capitaine Laporte. Celui-ci, combattant de 1914, officier de la coloniale passé la LVF, avait gagné sur le front de l'Est ses trois galons de capitaine. Très actif à Albi où il se livre à la propagande collaborationniste, il ne se sent plus en sécurité et s'est replié à la Feldgendarmerie. Laporte fait contacter Gabriel Bousquet et lui met le marché en main : Sa fille et trois soldats allemands prisonniers du maquis contre les résistants arrêtés à Carmaux le 22 juin. Gabriel Bousquet est un "légal" du maquis Stalingrad. Il ne vit pas dasn la clandestinité et peut prendre tous les contacts. Cet échange se déroule sans incident, sur le pont de Saint Sulpice La Pointe. La Gestapo de Toulouse est là, avec la Feldgendarmerie qui a donné sa bénédiction. Un nouvel échange doit avoir lieu le 15 juillet 1944 : deux Allemands prisonniers du maquis contre deux Français. En fait, il s'agit d'un guet-apens tendu par le lieutenant Stalski de la Feldgendarmerie d'Albi, la Gestapo de Toulouse et des éléments de la milice française, sous les auspices de Laporte. En effet, homme utile, Gabriel Bousquet était couvert par un sauf-conduit de la Feldgendarmerie. Mais le SD de Toulouse a décidé de liquider cet agent trop spécial. Arrivés en force de Toulouse à bord de quatre ou cinq véhicules, dont un blindé, policiers du SD et miliciens embarquent tout le monde, y compris trois malheureux cyclistes qui passaient par là. Le convoi s'arrête cinq kilomètres plus loin, à la ferme Porta, commune de Buzet-sur-Tarn. Deux des trois cyclistes sont abattus, Gabriel Bousquet est exécuté. Les corps sont brûlés et rendus méconnaissables à la grenade. Depuis la voiture blindée, deux Français en uniforme SS s'étaient chargés de tirer une salve de sécurité sur les victimes, au cas où... Ainsi, une partie de l'encadrement du SD-Gestapo avait supprimé cet intermédiaire précieux. Après la Libération, Laporte, condamné à mort par le tribunal militaire d'Albi, est lui aussi exécuté.


Sources et bibliographie utilisées

Recherches effectuées par Stéphane Cosson