Henri SÉVENET

C'est à son engagement résistant avant son arrivée dans le Tarn que le Corps Franc de la Montagne Noire , dont il est le co-fondateur, doit son originalité. Ingénieur, le SOE (Speciale Opération Executive) le recrute dès 1941. Le SOE est le service chargé des actions sur le continent, créé par les Britanniques, et dont la section française est dirigée par le colonel Buckmaster. Lors d'un premier parachutage dans la région de Toulouse durant l'été 1942, il rencontre Roger Mompezat. Un projet d'action en commun est né. De retour en France en octobre 1943, avec son opérateur-radio le major Richardson, ils préparent l'armement du Corps Franc de la Montagne Noire qui nait en avril 1944. Un premier parachutage a lieu en novembre 1943. D'autres suivront au printemps 1944 dans le Tarn (région de Lautrec), dans l'Ariège et la Haute-Garonne. Les équipes hardies des frères Carceller transportent les armes, l'habillement, le matériel. Dans cette préparation logistique, le rôle de Henri Sévenet est primordial. Son appartenance SOE explique la générosité des parachutages pour le plus grand maquis régional. A l'aube du 20 juillet 1944, le Corps Franc de la Montagne Noire subit une attaque massive des Allemands qui commence par un bombardement aérien. A La Galaube, Henri Sévenet est décapité par un éclat d'obus. Il en est la première victime. Il est enterré à Escoussens.

Recherches effectuées par Robert Fabre