Paul SCHIMPF



Etat-civil

Né(e) le/en 7 avril 1892 à Conflans-en-Jarnisy (Meurthe-et-Moselle)


Profession en 1940 : administrateur de biens
Domicile en 1940 : Paris

Résistance

Lieux d'action : Paris / Ile-de-France
Organisation de Résistance : Ceux de la Libération (CDLL)

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 20 septembre 1943
Lieu de détention : Fresnes
Déportation

Date de déportation : Janvier 1944
Lieux : Buchenwald
Date de libération ou de rapatriement : 23 avril 1945 (décède le 17 mai 45)

Commentaires

Paul Schimpf est né le 7 avril 1892 à Conflans en Jarnisy (Meurthe-et-Moselle) En 1912, il intègre l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. Il est président de la Ligue de Défense contre les Chemins de Fer. Il est administrateur de biens, chez Kohn, au n° 11 de l'avenue de l'Opéra, à Paris. Il est également président d'une société de tir.

En 1940, Paul Schimpf est Lieutenant-colonel affecté au 69e Bataillon de chasseurs à pied. Il serait entré à Ceux de la Libération en août 1942 par l'intermédiaire de Raymond Jovignot, comme lui ancien des Chasseurs. A la suite d'un voyage à Paris de Maurice Ripoche, retranché en zone Sud, l'organisation militaire passe au premier plan et se trouve confiée au à Paul Schimpf ("colonel Lecor"). Toute la région militaire de Paris est placée sous sa responsabilité. A la demande de Shimpf, Raymond Jovignot va étudier la possibilité de mettre au point des lance-flammes dont la fabrication devait être assuré par les Etablissements Philippe et Pain (Montrouge) et par les Etablissements Jovignot. Ce projet ne verra pas le jour. Schimpf demande également à Henri Pergaud, son adjoint, de lui fournir les plans des réseaux ferrés avec les emplacements des tranchées et des signaux d'arrêt. Ils mettent alors au point un plan pour bloquer les transports militaires allemands.

Schimpf est arrêté le 20 ou le 28 avril dans son bureau de l'avenue de l'Opéra par la Gestapo. Il parvient à s'évader le soir même de son arrestation puis il envoie un rapport à Roger Coquoin, qui conduit CDLL depuis l'arrestation de Maurice Ripoche, dans lequel il explique la trahison dont il aurait été victime de la part de son secrétaire, agent de l'ennemi. De fait, l'arrestation de Schimpf s'accompagne d'un important coup de filet parmi les chefs des sections militaires de Paris. En cavale, Paul Schimpf est finalement arrêté alors qu'il s'apprête à franchir la frontière espagnole le 20 septembre 1943. Transféré à Fresnes, il est déporté à Buchenwald en janvier 1944. Libéré le 23 avril 1945, il est accueilli au Val de Grâce et y décède le 17 mai 45 des suites de ses souffrances.

Auteur : Emmanuel Debono



Décorations et récompenses

  • Légion d’honneur
  • Médaille de la Résistance française
  • Croix de guerre 1939-1945
  • Croix de guerre 14-18
  • Croix combattant volontaire
  • Croix des services volontaires
Sources et bibliographie utilisées

Sources :
Archives nationales, 72 AJ 42 (Ceux de la Libération : témoignages de Raymond Jovignot recueilli par Mlle Patrimonio le 1er février 1946 ; témoignage de Georges Savourey daté du 18 décembre 1945 ; témoignage de Georges Savourey recueilli par Mlle Patrimonio le 8 janvier 1946 ; témoignage du colonel Pergaud recueilli par Mlle Patrimonio, note du colonel Philinte au colonel Dulac au sujet de CDLL-Vengeance) ; 46 Mi 7 (interrogatoire de Pergaud).
Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 539682, dossier individuel de Paul Schimpf.



Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Caen : AC 21 P 525292
  • Arolsen Archives : Individual Files (male) - Concentration Camp Buchenwald - (voir)