René LEVAVASSEUR

Fils de Albert Levavasseur, employé au P.L.M., et de Marguerite Goujon, sans profession, domiciliés 16 rue de la Manutention à Dijon, René Levavasseur, célibataire, habitait en 1941, 21 route de Gray à Dijon,et travaillait dans une armurerie militaire. Il était en contact avec des hommes de la Résistance qui lui demandèrent de voler des armes. Il accepta. Il eut une entrevue avec un nommé Arbinet et à laquelle assista Henri Geiger, voisin de la rue de la Manutention. Il fut arrêté le 18 novembre 1941 à Dijon par la Feldgendarmerie. La fiancée de René Levavasseur envoya une lettre au Maréchal Pétain directement, justifiant les pratiques de son fiancé par un besoin d’argent, travaillant pour l’occupant allemand au service de l’entretien des armes, il n’avait volé ce type de matériels que pour l’argent. Elle jure d’ailleurs sur son « honneur de Française que son ami n’est ni communiste ni gaulliste » et qu’il « n’a pas agi contre les autorités allemandes ni démérité de sa Patrie. » Ce plaidoyer n’y fit rien, il fut condamné à mort le 9 janvier 1942 pour « détention illégale d’armes de guerre » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 669 de Dijon. Inhumé dans le carré des fusillés du cimetière de Dijon, son nom est gravé sur le Mur des fusillés (126 noms) de la ville. Mort pour la France.

Jean-Pierre Petit - Service historique de la Défense, Caen AC 21 P 477066