Joseph SVEC
Alias "Vincent"
Né(e) le/en 16/06/1906 à Svaty-Michal (Tchécoslovaquie)
Profession en 1940 : Marinier
Domicile en 1940 : Gennevilliers (Seine)
Etat-civil
Profession en 1940 : Marinier
Domicile en 1940 : Gennevilliers (Seine)
Résistance
Organisation de Résistance : FTP-MOI-groupe Manouchian
Arrestation et détention
Lieu de détention : Préfecture de police, Fresnes, Compiègne-Royallieu
Déportation
Lieux : Buchenwald, Dora, Ravensbrück
Date de libération ou de rapatriement : 01/05/1945
Commentaires
En mai 1943, Joseph Svec rejoint les FTP-MOI (Main-d’œuvre immigrée), l’organisation de Missak Manouchian, commissaire militaire des FTP de région parisienne depuis août 1943. Affecté au groupe de Marcel Rajman, sous le pseudonyme de « Vincent », Joseph Svec participe à des actions militaires contre l’occupant. Mais le 24 septembre 1943, les policiers de la 2e Brigade spéciale repèrent Missak Manouchian ; la filature engagée par les Français conduira à l’anéantissement du groupe. Le 16 novembre 1943, Missak Manouchian et Joseph Epstein sont pris. Le même jour, vers 13h30, tombent également Marcel Rajman, Olga Bancic et Joseph Svec, clôturant une vague de 68 arrestations. Missak Manouchian et 21 camarades seront fusillés le 21 février 1944.
A Buchenwald, Joseph Svec est enregistré comme Slovaque, un pays satellite du Reich depuis 1939, il se déclare tourneur et devient le matricule 42059. Après la période de quarantaine au « petit camp », il est affecté le 16 février 1944, au Kommando de Dora où sont assemblées les fusées A4-V2. Il est assigné au Block 104. Il y reste jusqu’à la l’évacuation du camp en avril 1945. Le 5, il fait partie du dernier convoi, celui des « spécialistes » de l’usine et dont le transport finit par arriver, après une « marche de la mort » le 14 avril au camp de Ravensbrück. Libéré le 1er mai avril 1945 par l’armée américaine, Joseph Svec est rapatrié le 21 mai 1945, par le centre d’accueil de Lille dans le Nord et se trouve à l’hôtel Lutetia à Paris le 23 mai 1945. Malade, il repart dans son pays natal, où il est décoré de la médaille de la Résistance tchécoslovaque. En 1966, Il est manœuvre à Prague où il demeure 21 rue Chlumova.
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Laurent Thiery
Sources et bibliographie utilisées
Livre des 9 000 déportés de France au camp de Mittelbau-Dora - Stéphane Courtois, Denis Peschanski, Adam Rayski, Le sang de l'étranger. Les immigrés de la MOI dans la Résistance, Fayard, Paris, 1989 ; Musée de la Résistance en ligne, Michel Laffitte in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004 - SHD-Caen.
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