Gaston GOBLET



Etat-civil

Né(e) le/en 30 mars 1920 à Bossay-sur-Claise (37)


Profession en 1940 : Homme d'équipe à la SNCF
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Indre
Organisation de Résistance : Maquis "Carol"

Commentaires

La famille Goblet est originaire de Bossay-sur-Claise (37) aux confins du sud de la Touraine et à quelques kilomètres de l’Indre. C’est dans la ferme familiale, au lieu-dit Le Tremble, que Gaston nait le 30 mars 1920. Il est le premier fils d’Auguste et d’Yvonne, cultivateurs. Deux autres enfants suivront. La fratrie passera sa jeunesse à la Haute-Touche. Nous retrouvons sa trace dans un chantier de jeunesse en Saône-et-Loire (71). C’est dans cette région qu’il rencontre Huguette qui deviendra son épouse la veille de Noël de l’année 1941. Elle décèdera le 10 juillet 1942 rendant orphelin de mère le jeune Michel né le 16 décembre 1940. De retour dans l’Indre, Gaston a travaillé à la SNCF à l’entretien des voies comme homme d’équipe avant de rejoindre les maquisards du 17e B.C.P. dès le 6 juin 1944. A l’issue d’une formation accélérée, il sera rapidement nommé chef de groupe (= sergent). Ayant réchappé de l’affrontement du 23 juillet Gaston obtint, dès le lendemain, l’autorisation de son chef de revenir sur les lieux avec un vieil autobus pour relever les morts, récupérer les éventuels blessés, les armes, leurs munitions et tout autre matériel abandonné. Il était accompagné d’André Poignard et de Robert Catoire (?). Mais l’ennemi rodait encore. C’est à la suite d’une panne du car que Gaston fut fait prisonnier en bordure du parc du château de la Boussée. Conduit sur le site de Pêchoire, il a été « maltraité » et durement interrogé. Les Allemands souhaitaient connaître la position de son groupe pour, probablement, poursuivre la tuerie débutée la veille. L’absolu silence de ce valeureux combattant conduira à son exécution de deux balles de revolver dans la nuque. Le corps sera découvert sous des bâches deux jours plus tard et inhumé dans le cimetière d’Azay-le-Ferron. Michel, son jeune fils confié à son grand-père, a été adopté par la Nation au titre de pupille. La mention « Mort pour la France » est couchée en marge de l’état-civil de Gaston Goblet depuis le 25 novembre 1957.


Sources et bibliographie utilisées

Chantal Kroliczak pour l'Association Culturelle Macérienne (A.C.M.) -Archives départementales d’Indre-et-Loire pour les états-civils. -Archives départementales de l’Indre – 3U4 527. -SHD Caen – 21P 193528. -Mairie d’Azay-le-Ferron. -Résistance et Libération dans l’ouest de l’Indre – Daniel Chartier – éditions Sutton – pages 54 et 55. -Michel Goblet.