Marcelle, Louise LERPINIÈRE

Son père est chef de bataillon, officier de la légion d’honneur et Commandeur de Nichan Iftikar. Dès le 10 juillet 1940, date de la création des postes frontières entre les Zone-Libres et Zone-Occupée, Mme Lerpinière a sollicité et obtenu un laissez-passer, pour se rendre en Z.L., Puis munie de certificats médicaux de complaisance délivrés d’abord par le Dr. Guyot, puis par le Dr. Bardet, de la Roche-Posay, elle n’en obtint le renouvellement jusqu’au 1er mars 1943 (date de la suppression des postes frontières). Accomplissant le trajet (45 km) entre les deux zones, en bicyclette, au moins une fois par semaine, avec « boîte aux lettres » à Châtellerault et à la Roche. Dénoncée pour ses faits et pour faciliter les évasions, le 9 février 1941, elle fut arrêtée à 3 heures et relâchée après un interrogatoire serré. Faute de preuve et grâce à la présence près d’elle de son bébé de 7 mois. En novembre 1942, elle fut un nouveau dénoncée, comme porteuse de tracts. Interrogée et laissée en liberté; bien que depuis juillet 1943, elle reçu par la poste, par colis de 2 à 3 kg le journal « RESISTANCE », qu’elle distribuait, aidée par son mari qui le faisait circuler à la manufacture de Châtellerault et en transportait en Zone-Libre. Elle eu grâce a sa connaissance de la région la possibilité de faciliter le passage de la ligne de démarcation à de nombreux prisonniers, évadés, dont elle n’a souvent même pas eu les noms, un déserteur de la Wehrmacht, puis à des juifs dont pour beaucoup elle ignorait le noms (parmi eux Mr & Mme BUTTENWEISER de Paris). Puis a des réfractaires et en juillet 1944, elle conduisit le sergent de carrière Pichot Louis au « groupe Alex ». Le lendemain elle lui porta son uniforme militaire en franchissant les convois allemands en retraite. Elle fournit des renseignements suffisamment précis sur un convoi ennemi se dirigeant sur le maquis de Montmorillon, pour que celui-ci soit attaqué et anéanti à Leignes. Décorée, elle reçu la croix de Guerre avec Étoile de Bronze ainsi que la médaille de la Résistance en 1947. Citation du colonel Josset : « belle figure de la résistance féminine »

Enzo J. VALLETTE (arrière-arrière-petit-fils) ; SHD-Vincennes 16p496914