André LUTRINGER



Etat-civil

Né(e) le/en 31/10/1920 à Thann (Haut-Rhin)


Profession en 1940 : Etudiant
Domicile en 1940 : Thann (Haut-Rhin)

Résistance

Lieux d'action : Alsace-Vosges
Organisation de Résistance : GMA-Suisse, GMA-Vosges, Brigade Alsace-Lorraine issue du GMA-Sud

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 28/08/1944
Lieu de détention : Baccarat, Nancy (prison Charles III)
Commentaires

20 août 1943: s’évade d’Alsace vers la Suisse pour échapper à l’incorporation de force (Stellungsbefehl) Septembre 43 à février 44: participation sous l’ordre du commandant Georges, à la constitution clandestine dans les camps d’internés alsaciens de groupes de combats, destinés à s’évader de Suisse pour rejoindre FFC « Martial » ou armées de libération. Début juin 1944 à août 1944: volontaire pour rétablir la liaison démantelée par la gestapo entre le GMA-Suisse et l’état- major de Raon-l’étape (Vosges) où il rejoint le commandant Kibler. Affectation au GMA-Vosges puis muté au service de transmission radio indicatif « Bataclan noir ». Chef: Jean Rémy dit Corse, André Lutringer dit André Berger et André Blaise. Sa mission fut de déplacer le matériel et d’assurer la liaison entre l’état major du Commandant Kibler-Marceau avec Londres, GMA Suisse et l’ambassade des USA à Berne. Arrestation du groupe par la Gestapo à la mairie-école des Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle). L’école sera brûlée et l’institutrice exécutée. Ils peuvent détruire les messages et malgré les interrogatoires et les sévices aucun des trois ne révélera ce qu’il sait de l’état major ou du réseau FFC Martial. 1er septembre1944: évasion de la prison Charles III, 20 au 30 septembre il rejoint la brigade Alsace-Lorraine pseudo « Louis » et est chargé fin octobre 1944 d’une mission de renseignement en Alsace derrière la ligne de front rapportant des renseignements pour l’offensive en préparation. 25 mars 1945 : dissolution de la Brigade Alsace-Lorraine, il sert au 5e bureau de l’état major de la 10e région militaire dont il est démobilisé le 5 novembre 1945. Suite à son évasion avec son frère, pour échapper à l’incorporation de force, ses parents ont été arrêtés en novembre 1943 et internés au camp de Schirmeck puis déportés à Landeshut (Silésie) aujourd’hui Kamiennagora en Pologne puis évacuation des déportés vers Oberhausen hiver-printemps 45. L’entreprise de travaux publics fut mis sous séquestre. Au retour de ces derniers, il ne restait plus rien à part les murs. Grâce au plan Marshall, ils purent redémarrer. André Lutringeer est décédé à Thann le 6/11/1991.


Décorations et récompenses

  • Légion d’honneur
  • Médaille de la Résistance française avec rosette
  • Croix de guerre 1939-1945
  • Médaille des évadés
  • Médaille des internés résistants
Sources et bibliographie utilisées

Mme Anne Cailmail-Lutringer (fille, août 2024) - SHD-Vincennes 16p380913 - SHD-Caen 21p567265


Album d’images

Parution au JO. pour la rosette de la Résistance en 1946

 

Parution au J.O. pour la Légion d’honneur 1964
Photo de la brigade Alsace-Lorraine(BAL)

André Malraux au centre avec des gants à la main, André Lutringer est le deuxième sur sa gauche avec cravate foncée.

Nécrologie André LUTRINGER rédigée par Bernard Metz dans bulletin des anciens de la BAL 223-224 page 31.
Allocution en commémoration du 50e anniversaire de l’appel du 18 juin.

En présence du ministre de La Défense Jean - Pierre Chevènement et qui retrace les étapes de la création de la résistance alsacienne (7e colonne d’Alsace, réseau Martial) bulletin de la BAL 219-220 page 12-17.

Mémoire de proposition pour la médaille de la résistance 1945