Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance en Ardèche (2004)

Georges MENNEGLIER



Etat-civil

Né(e) le/en 13 octobre 1920 à Lorient


Profession en 1940 : surveillant général
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Ardèche
Commentaires

Né le 13 octobre 1920 à Lorient. Des problèmes familiaux font que ce jeune Breton est accueilli en 1935 par un cousin, Monsieur Lebournot, directeur de l'EPS d'Aubenas. Dans cet établissement, Georges Menneglier décroche facilement son brevet industriel. Il y exerce les fonctions de surveillant général lors de la rentrée scolaire 1940-1941. Au cours de l'automne, trois ou quatre élèves, avec la complicité de Menneglier, confectionnent des papillons anticollaborationnistes et les collent sur les murs de la ville.

Georges part ensuite poursuivre des études à Marseille à l'Ecole supérieure d'électricité. En 1943, il est appelé aux Chantiers de jeunesse à Die dans la Drôme. Il y retrouve un de ses complices d'Aubenas, Marcel Ballet (qui entre-temps s'était fait arrêter en 1941 pour distribution d'un tract adressé aux catholiques). Ils sont informés qu'ils sont désignés pour partir au STO. Les deux amis s'évadent et, après maintes péripéties, se retrouvent à Saint-Etienne-de-Lugdarès, en Ardèche, où ils créent un maquis composé de quelques réfractaires. C'est de là que, le 31 mars 1944, Menneglier et deux autres maquisards, Baldi et Legendre (un rescapé de Thines), partent à pied dans la neige pour faire sauter un pylône d'une ligne à haute tension à Saint-Laurent-les -Bains. Ils ont maille à partir avec les gendarmes de Jaujac à leur retour vers Aubenas.

Ce maquis étant jugé trop éloigné des possibilités d'action, Menneglier en a installé un autre près d'Aubenas, à "La Haute-Valette", commune de Lentillères. C'est de là qu'il effectue le 25 février 1944, conjointement avec le groupe Raymond Dury, l'audacieuse opération de désarmement d'un escadron de la Garde cantonné à Largentière.

Jusqu'aux derniers combats pour la Libération, Menneglier se conduit en fidèle compagnon de Michel Bancilhon, commandant "Bernard", du secteur D de l'Armée secrète.

Après la guerre, Menneglier, souvent mis à l'index pour ses engagements syndicaux, fait cependant carrière au prix de nombreux déménagements comme contremaître ou chef de chantier.

Il décède en Ardèche, près d'Aubenas, où il a pris sa retraite avec son épouse Georgette Amblard (résistante albenassienne elle aussi) le 20 juin 1998.

Auteur : Raoul Galataud



Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 410838
En savoir plus

Retrouvez la biographie détaillée de Georges MENNEGLIER dans le CD(DVD)-ROM :